Affaire Morgan Keane : "Une surmédiatisation qui rend les explications difficiles" pour le président des chasseurs de l'Aveyron

  • Jean-Pierre Authier, président de la Fédération de chasse de l'Aveyron.
    Jean-Pierre Authier, président de la Fédération de chasse de l'Aveyron. Archives - Centre Presse Aveyron
Publié le , mis à jour

Le président départemental de la fédération de chasse de l'Aveyron, Jean-Pierre Authier revient sur la décision du tribunal correctionnel de Cahors qui  s'est prononcé ce jeudi 12 janvier sur le sort des deux chasseurs impliqués dans la mort de Morgan Keane, le 2 décembre 2020 à Calvignac (Lot).

Quel sentiment vous inspire cette décision du tribunal de Cahors qui vient de condamner à de la prison avec sursis, deux ans et dix-huit mois, deux chasseurs coupables d’homicide après la battue du 2 décembre 2020, où Morgan Keane avait trouvé la mort ? 

Il ne m'appartient pas de commenter une décision de justice qui ne concernait pas notre département. C'est toujours compliqué et difficile à ce sujet. Mais je le répète, je ne peux pas donner mon avis sur le délibéré qui vient d'être rendu.

En parallèle, vous dénoncez la pression médiatique autour de cette affaire en particulier et des accidents de chasse en général.

On assiste à une surexposition médiatique lorsqu'il y a des accidents, quels qu'ils soient. Je dirai même une surexploitation. Le rôle joué par les médias dans ce genre d'affaires rend difficile toute expression autour. C'est terrible aussi bien pour les victimes que pour ceux qui ont reçu les condamnations. Dans ce genre d'accident, il y a toujours plusieurs victimes.

L'un des deux prévenus était un chasseur néophyte. Pensez-vous que la formation des jeunes chasseurs est suffisante ? 

Pour parler de l'Aveyron, nous assurons des formations tout au long de la saison et chaque, ce sont plus de mille chasseurs qui passent au centre de formation de La Gachoune, à Rodelle. Nos six formateurs sont habilités à assurer des formations et ils sont parfois épaulés par des agents de l'Office français de la biodiversité.

Des chefs de battus passent également par ces formations. Mais aujourd'hui, on se heurte à un problème de moyens. Il faudrait pouvoir encadrer plus encore et proposer plus de formations. J'espère que la réforme voulue par l'Etat ira dans ce sens. Je rappelle simple qu'en 20 ans, le nombre d'accidents de chasse a diminué, même si la médiatisation de ces accidents est de plus en plus forte et je le déplore.

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Les commentaires (1)
Mézac Il y a 1 année Le 17/01/2023 à 17:50

Il faut arrêter, Monsieur Authier. Le respect, ça se mérite.
Sans médiatisation, les accidents mortels passeraient à la trappe. Que dire de l'accident de Taussac ? De Vabres, de Calvignac et d'ailleurs ?
De cette femme qui a été tuée dans son jardin ?
C'était des "accidents" ? C'était plutôt de très graves fautes des chasseurs incriminés.
Les chasseurs sont toujours vivants, ils prennent du sursis. La dame , Morgan et les autres n'ont pas eu cette chance
Les instances de la chasse ne sont pas capables de faire le ménage dans leurs rangs. C'est pour cette raison que les promeneurs et les familles se révoltent. Vous avez des petits enfants ? Quel jour de vacances scolaires pouvez-vous aller en forêt en sécurité avec eux ?
Prenez vos responsabilités, soyez intraitables avec les chasseurs déviants qui n'ont rien à faire dans vos rangs et la population vous respectera.