Football : avec les Rafettes, Mathieu Rufié a "envie de bâtir" sur ce qu’il a vu à Paris

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  • "On a concédé moins d’occases que d’habitude, on a fait preuve de solidarité et surtout on a réussi à porter du danger face à Paris", souligne Mathieu Rufié.
    "On a concédé moins d’occases que d’habitude, on a fait preuve de solidarité et surtout on a réussi à porter du danger face à Paris", souligne Mathieu Rufié. Centre Presse - Aurélie Fontana
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Malgré la défaite 1-0 des siennes sur la pelouse du PSG vendredi 13 janvier, l’entraîneur des Rafettes Mathieu Rufié est rentré de la capitale satisfait de leur travail. Entretien.

Comment avez-vous trouvé ce duel avec le PSG, dans les intentions ?

J’ai trouvé que les filles étaient dans la vérité. Qu’elles ont respecté ce qu’on leur avait demandé pendant la semaine d’entraînement et pendant le match.

Sur le terrain, vous avez changé le schéma et la composition de l’équipe, notamment en mettant trois attaquantes, Inès Barrier, Mylaine Tarrieu et Alexandria Lamontagne, qui a d’ailleurs joué un peu plus bas que d’habitude.

On n’a pas joué bas. Sauf que quand tu veux aller chercher Paris haut, tu ne peux pas le faire tout le temps. Forcément elle s’est retrouvée plus basse par moments. Mais on a gratté des ballons dans la partie offensive, dans le camp de Paris en tout cas, plus que ce qu’on aurait pu le faire en début de saison. Et tactiquement, oui on avait bougé un peu.

Vous dites que vous n’auriez pas pu avoir autant de ballons offensifs lors du match aller. Qu’est-ce qui a changé depuis ?

L’audace. Elles ont osé, elles ont été décomplexées et presque récompensées.

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Qu’est-ce qu’il a manqué pour ouvrir le score ou mettre le but de l’égalisation ?

Il n’a pas manqué grand-chose. Certes c’est zéro point, certes on n’a pas marqué, mais j’ai vu des Parisiennes qui n’étaient pas sereines en face. Et ça, je pense que c’est à saluer parce qu’il faut déjà oser le faire, essayer de les faire douter. Et on l’a fait. Quand on regarde l’écart qu’il y a entre les deux structures, je pense que c’est quelque chose à saluer. Autant contre Lyon, j’ai été très critique, et à juste titre. Autant là, malgré la défaite, c’est difficile de ne pas être fier du groupe.

C’est la quatrième fois, d’affilée, que vous titularisiez Inès Barrier. Il semble qu’elle ait gagné votre confiance.

Dernièrement, Inès travaille bien. C’est quelqu’un de discret, voire d’introverti, qui a besoin de confiance et qui peut parfois manquer de constance dans ce qu’elle fait. Mais sur les dernières semaines, elle démontre le contraire et on la récompense pour ça.

Avec les attaquantes que vous avez, est-ce plus difficile de faire le choix des noms à mettre sur la feuille de match en ce moment ?

On organise l’attaque en fonction de ce qu’on voit à l’entraînement, de ce qui est fait en match aussi. Aujourd’hui, on a quatre joueuses étiquetées attaquantes, avec Zoé (Stievenart) en plus. Les quatre se tirent la bourre la semaine. Je vois des bonnes choses.

Vendredi soir, les trois qui ont démarré ont fait de bonnes choses. Zoé a été très volontaire et dans l’application de ce qu’on lui a demandé quand elle est rentrée. Donc, oui on a du mal à choisir les deux ou les trois, en fonction de la manière dont on joue. Et c’est comme ça qu’on aura des chances de s’en sortir. C’est valable pour les autres postes aussi, les choix n’ont pas été simples. On n’a pas un groupe très étoffé, mais choisir les onze n’a pas été facile.

Avez-vous le sentiment que ces deux premiers matches de l’année, contre Lyon et Paris, vous auront permis de gagner en assurance et en endurance pour recevoir Soyaux, samedi ?

En termes de répétition d’efforts, de courses, et en termes plus technique et tactique, sur des certitudes qu’on pourrait avoir gagnées dans le jeu, j’ai envie de bâtir sur ce que j’ai vu à Paris. Ce que j’ai vu contre Lyon, elles peuvent l’oublier et vite. Par contre, ce qu’on a fait vendredi soir il faut que les filles s’en souviennent. Et il faut que ce soit mis en application tous les jours à l’entraînement et lors de tous les matches.

Vous dites être content de ce que vos joueuses ont produit. Et elles, en ressortent-elles satisfaites ?

Je pars du principe que quand le dernier du championnat, qui est à des années-lumière du leader en termes de statut des joueuses notamment, le fait sortir avec des regrets, il faut vraiment le noter, s’en souvenir et bâtir dessus. Je pense que les filles ont une part de fierté, parce qu’elles ont fait preuve d’orgueil, elles ont couru et se sont bagarrées. Et même à J+1 (entretien réalisé samedi 14 janvier), je n’ai pas le sentiment qu’on a dépareillé.

On a moins eu le ballon que Paris, mais encore heureux à la limite. Mais on s’est quand même créé deux vraies occases et une occasion où on force leur ailière gauche à revenir pour empêcher un face-à-face. C’est contre Paris qu’on l’a fait : elles ont gagné Lyon, elles sont invaincues. On ne l’a pas fait contre une équipe de R1 en Coupe de France, on l’a fait contre le PSG. Donc il faut le refaire.

Carton jaune contre l’éclairage

Au stade Georges-Lefèvre vendredi, le duel PSG – Rodez n’a eu droit qu’à un éclairage faible. "Ce n’était pas la catastrophe, mais ce n’était pas digne d’un match de D1, souligne Mathieu Rufié. Gérard Prêcheur (le coach du PSG) pensait la même chose que nous, au club, ils ne sont pas satisfaits des conditions d’éclairage quand ils jouent en nocturne. Ce n’est pas une belle image pour le foot féminin."
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