Handball : pour Raphaël Geslan (Rodez-Onet), "la montée (en N1) paraît très compliquée"

Abonnés
  • L'entraîneur du Roc, Raphaël Geslan, et les siens retrouvent le championnat samedi 21 janvier contre Aix-en-Provence.
    L'entraîneur du Roc, Raphaël Geslan, et les siens retrouvent le championnat samedi 21 janvier contre Aix-en-Provence. Centre Presse Aveyron - Jean-Louis Bories
Publié le

Samedi 21 janvier, le Roc de l'entraîneur Raphaël Geslan (3e) reçoit Aix-en-Provence, leader de la poule, à l'Amphithéâtre (19 heures). Un choc pour la reprise après un mois et demi de trêve, et surtout l'occasion de faire un point avant le début de la phase retour du championnat de Nationale 2 masculine. Entretien.

Depuis votre dernier match et le nul arraché par Marseille (28-28), il s'est écoulé sept semaines. Comment avez-vous travaillé pendant cette période ?

On a continué à s'entraîner jusqu'aux vacances de Noël, les joueurs ont eu quinze jours de trêve et on a repris le 2 janvier. Au programme : un mix entre du travail physique et du travail handball au quotidien. Puis, on a fait un week-end spécial boxe, avec deux sessions avec le club Hurricane. C'était intéressant pour les appuis, pour la coordination et pour l'aspect mental. 

Avez-vous travaillé des secteurs de jeu particuliers par rapport à ce que vous avez vu lors des derniers matches avant la trêve ?

Oui. On a mis en place une défense un peu plus étagée que ce qu'on faisait. On compte la mettre en place contre Aix, samedi (21 janvier, match de reprise) puisque c'est une équipe dans laquelle il y a de fortes individualités. On va essayer de ne pas trop les atteindre en bas et d'être un peu plus agressif. Et on a essayé d'améliorer nos schémas tactiques d'attaque. Ce qu'il nous manque, c'est surtout la répétition des nouvelles choses, donc on a surtout essayé de renforcer et d'améliorer. 

Dimanche 15 janvier, vous avez fait un match amical contre L'Union (Nationale 2). Qu'en tirez-vous ?

On a fait une entame de match un peu à l'image de nos temps faibles habituels : des tirs ratés et beaucoup d'approximations dans les passes. Ça nous a rappelé qu'il fallait être vigilant. Après, on a commencé à étrenner notre défense. On a eu plus de montées de balle avec contre-attaques, c'était l'objectif en ayant une défense plus haute. En plus de ça, c'était bien : j'ai beaucoup fait tourner pour donner du temps de jeu à tout le monde. Car, en plus, c'était une semaine pendant laquelle on s'était entraîné tous les jours. Il fallait ménager les petits bobos. Ça m'a aussi permis de voir où les joueurs en étaient et d'imaginer la préparation du match contre Aix. 

En novembre, notamment après l'enchaînement Villeneuve - Roc (25-25) et Roc - Avignon (28-30), vous pointiez du doigt la fébrilité mentale et le manque de confiance des joueurs. Est-ce un point sur lequel vous avez travaillé ces dernières semaines ?

On y travaille depuis le match contre Avignon. On l'a diagnostiqué mais c'est difficile de savoir d'où ça vient parce que chaque individu est différent et il y a certainement plein d'explications différentes. Le travail collectif qui a été fait a plutôt été de responsabiliser chacun d'eux sur ce qu'il devait mettre en œuvre. Joël Chassagne (son adjoint), qui est préparateur mental, a entamé un travail sur la confiance, à la fois individuel et collectif. On a poursuivi ce travail à la rentrée. J'ai le sentiment qu'on s'améliore mais ce n'est pas quelque chose qu'on peut régler du jour au lendemain. Ça va forcément prendre du temps. L'important est que l'équipe prenne surtout confiance à transformer les périodes de doute en mettant en place des choses simples et sur lesquelles elle peut s'appuyer quand ça ne va pas. 

Mentalement, ils ont tous un peu de travail à faire. Mais j'ai déjà connu ça la saison dernière. On s'était mis une pression de dingue pour la montée en première partie de saison, et dès lors qu'il n'y avait plus à la jouer, c'était plus détendu. Chez les jeunes joueurs, notamment ceux qui n'ont pas d'expérience dans ce type de pression, il faut du temps. Il faut connaître les difficultés pour les surmonter. 

D'autant que rattaquer contre Aix, qui domine le classement, est un défi d'entrée. 

Exactement ! Aix a fait un très beau parcours sur le début de saison, ponctué d'un petit couac un peu inexpliqué vu de l'extérieur lorsqu'ils ont perdu contre le dernier (Chateauneuf, 35-32). Alors qu'ils mettent des valises à tout le monde, à part Monaco qui les a un peu accrochés (24-25).

C'est la réserve d'une équipe de Starligue, donc on ne sait jamais trop sur quoi on va tomber. Est-ce qu'ils vont faire descendre des joueurs ou que certains vont revenir de blessure en passant par la réserve ? On ne sait pas trop. Dans tous les cas, on s'attend à un très gros match. Et Aix a l'air bien décidé à monter en N1. S'ils décident de mettre les moyens sur ça, ce ne sera malheureusement pas la saison du Roc. Mais ça fait partie des aléas. Et dans cette poule 6, on savait qu'avec les deux réserves, Aix et Saint-Raphaël, ça rendait les choses très aléatoires.

Et à une journée de s'élancer dans la phase retour, quel est votre objectif ?

C'est toujours le même : on est des compétiteurs, on joue tous les matches pour les gagner. Je dis ça en toute humilité, parce que dire le contraire ce serait renier mon métier. Maintenant, la montée paraît très compliquée parce qu'on est à cinq points et je ne vois pas Aix faire beaucoup de faux pas, sauf catastrophe. On a Saint-Raphaël qui est encore devant et qui a les mêmes possibilités de jouer la montée. 

Nous, on a un gros travail d'amélioration personnelle à faire sur nous-même. Ce ne sont pas les équipes adverses qui nous mettent tellement en difficulté, même si ça joue bien et que ça nous demande un niveau très élevé. Mais déjà, si on gommait la moitié des pertes de balle bêtes et des immanquables qu'on rate, ça nous permettrait de rivaliser facilement avec tout le monde sans avoir à s'arracher les cheveux. Et d'aller chercher des victoires importantes.

Parce qu'on a une phase retour avec des matches qu'on a gagnés à la maison, et il va falloir se déplacer. C'est l'objectif et ça doit aussi permettre aux joueurs de progresser mentalement : aborder ces matches-là en essayant d'être encore meilleur qu'au match aller, et gagner le maximum de rencontres possibles. 

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Voir les commentaires
L'immobilier à Rodez

450000 €

En exclusivité chez IMMO DE FRANCE, venez vite découvrir cet opportunité d'[...]

Toutes les annonces immobilières de Rodez
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?