Mort de Morgan Keane : pas de procès en appel pour le chasseur et le directeur de battue

  • Me Sylvie Bros, avocate du chasseur aveyronnais dont le tir a été fatal à Morgan Keane.
    Me Sylvie Bros, avocate du chasseur aveyronnais dont le tir a été fatal à Morgan Keane. DDM - Marc Salvet
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Centre Presse Aveyron

Ni les avocats des condamnés, ni le procureur de la République, n'ont fait appel de la sentence.

L’affaire est désormais close. « Aucun appel, la décision est définitive », a indiqué Alexandre Rossi, le procureur de la République du Lot, à nos confrères de La Dépêche du Midi ce mardi, dans le cadre de l’affaire Morgan Keane, tué par la balle d’un chasseur aveyronnais dans le Lot en 2020.

Les deux avocates du chasseur et du directeur de battue, respectivement, Maîtres Sylvie Bros et Émilie Geffroy n’ont pas souhaité faire appel de la décision rendue le jeudi 12 janvier par le tribunal correctionnel de Cahors. Le procureur de la République n’a pas choisi non plus de faire appel.

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"Enormément de choses à faire bouger"

Ils avaient jusqu’à ce lundi pour le faire savoir. Le délibéré rendu le 12 janvier, deux mois après le procès, condamne Julien F., le chasseur auteur du tir mortel, à deux ans de prison avec sursis et au retrait définitif de son permis de chasse. Laurent L., le directeur de battue a lui été condamné à 18 mois de prison avec sursis et à l’interdiction de passer son permis de chasse dans les cinq ans.

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Pour les amis de Morgan Keane, membres du collectif Un jour un chasseur, le dossier est pourtant loin d’être clos. « On aurait souhaité que le procureur fasse appel pour interdire le directeur de battue de chasser à vie. On va continuer à se battre, il y a encore énormément de choses à faire bouger. On demande notamment des peines plus conséquentes car quand quelqu’un commet une erreur avec de telles armes il n’y a pas de droit à l’erreur, il doit être interdit de chasser à vie », réagit Mila Sanchez, membre du collectif. « L’issue de ce procès renforce notre combat pour plus de sécurité et de distance autour des maisons et des armes moins dangereuses », ajoute-t-elle encore.

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