Millau - New York - Paris : avec Cultural Care, Lou Antoine-Victor a bouclé la boucle

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    La jeune Millavoise reste passionnée de voyages. L'Aveyronnais - Emmanuel Pons
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A Paris, Emmanuel Pons

Deux fois jeune fille au pair aux États-Unis et tombée amoureuse du pays et de sa culture, la Millavoise Lou Antoine-Victor, désormais installée à Paris, travaille pour la société qui lui a permis de partir. Et continue à voyager, elle qui avoue avoir "la bougeotte".

Viens deux semaines à Boston et je t’envoie ma sœur à Millau." Ainsi sont nés la passion du voyage et l’amour pour les États-Unis que cultive, depuis, la Millavoise Lou Antoine-Victor. "C’était en 2016, je venais d’avoir mon bac ES au lycée Jean-Vigo et je m’étais liée d’amitié avec Sophie, l’assistante d’anglais qui m’a fait cette proposition", raconte la jeune femme qui vient d’avoir 25 ans, ce samedi 28 janvier.

Après l’école primaire de Puits-de-Calès, le collège à Jeanne-d’Arc et donc le lycée, elle n’est pas fixée sur son avenir. "Je ne savais pas vraiment quoi faire", avoue-t-elle.

"Mais un soir sur YouTube, je tombe sur la vidéo d’une fille partie au pair aux États-Unis, avec Cultural Care, explique-t-elle. Et je me rends le samedi suivant à Toulouse, avec ma mère, pour assister à une réunion d’information. Et là, après un entretien d’anglais, on me dit que si je veux partir bientôt, je dois m’inscrire."

"J’ai eu la chance que mes parents m’encouragent, se réjouit Lou. Ils m’ont simplement dit : "Tu fais une année et après tu reprends tes études"."

"J’adore les Américains"

Et voilà la jeune femme, 18 ans, partie pour une année à New York, dans un bel appartement de l’Upper East Side de Manhattan où elle a pour mission de s’occuper de Gabriella et Gisele, jumelles de 12 ans. En immersion complète, elle découvre la culture américaine et profite des week-ends et des vacances pour faire un peu de tourisme à travers le pays. "Il y a beaucoup de jeunes filles au pair aux États-Unis, explique-t-elle. Et même des garçons. C’est très encadré. Il faut un visa J1 et passer par une agence officielle, comme Cultural Care. On touche 195 $ par semaine et on est logés et nourris."

Une année passe – "une expérience inoubliable, j’adore les Américains" – et Lou rentre en France, comme prévu, en août 2017. Elle s’inscrit alors en BTS tourisme à Montpellier, deux années pendant lesquelles elle part quatre mois au Mexique, suivi d’un Erasmus de cinq mois à Rome avant de rejoindre Paris pour un nouveau stage de trois mois.

Mais Lou Antoine-Victor a encore et toujours la bougeotte. Et saute sur une nouvelle opportunité pour repartir pour les États-Unis. Elle est en effet contactée par la famille qui l’avait accueillie la première fois : "J’ai une amie qui a besoin d’une jeune fille au pair pour s’occuper de sa fille. Ça te dit ?"

Et voilà la jeune Millavoise, en septembre 2019, qui embarque pour New York. Le Covid vient stopper son élan en mars 2020.

Voyager, toujours

Mais la femme chez qui elle travaille lui propose de rester une année de plus. Elle en profite pour préparer un Bachelor, à distance, depuis New York, qu’elle quitte finalement en mai 2021.

Après une pause à Millau jusqu’au mois d’août, elle est finalement embauchée à Paris par Cultural Care, l’agence avec laquelle elle est partie deux fois, où elle est chargée de recruter les filles et les garçons au pair.

"Je n’ai pas l’impression de travailler, dit-elle. Toute la journée, je partage mon expérience et donne envie aux autres de partir au pair."

Un métier qui lui permet aussi de continuer à voyager. "On bouge beaucoup, confirme-t-elle. J’étais en novembre dernier à Las Vegas et je pars à Boston à la fin du mois. Et je me déplace aussi à travers la France, sur les salons étudiants, pour prendre des contacts."

Ça tombe bien pour la jeune femme qui avoue "avoir envie d’aller voir ailleurs. Je suis à Paris depuis deux ans, déjà. Soit j’évolue chez Cultural Care, soit je repars voyager… J’ai encore envie de bouger avant de me poser."

Avec toujours l’Aveyron et Millau comme point d’attache, où elle vient retrouver ses mamies, sa maman et son frère, quand il est là. "J’aimerais bien faire la Course du viaduc ou les 100 km, dit-elle. Je cours beaucoup à Paris mais il n’y a rien de mieux que de courir à Millau."

Comment partir au pair

Le travail au pair permet à un jeune de partir dans une famille à l’étranger en échange de services, en particulier la garde d’enfants, indique le site service-public.fr.

Cultural Care, la société pour laquelle travaille Lou Antoine-Victor, place des jeunes gens au pair – jeunes femmes et jeunes garçons – aux États-Unis. Ils et elles vont vivre avec une famille d’accueil pendant un an et s’occuper de leurs enfants. En échange, ils seront hébergés, nourris et blanchis gratuitement et recevront un salaire hebdomadaire. Ils pourront aussi, s’ils le souhaitent, voyager à travers le pays et étudier. Les candidats doivent être âgés entre 18 et 26 ans, avoir terminé (ou êtes-vous sur le point de terminer) leurs études secondaires, ou l’équivalent, posséder une expérience d’au moins 200 heures dans la garde d’enfants, être titulaire du permis B, avoir un casier judiciaire vierge et être en bonne santé.

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