Rodez. Aveyron : une activité "anormalement calme" avant la tempête au tribunal de commerce ?

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  • L’audience solennelle de rentrée du tribunal de commerce s’est tenue lundi après-midi.
    L’audience solennelle de rentrée du tribunal de commerce s’est tenue lundi après-midi. Centre Presse Aveyron
  • Laurent Cantos, le nouveau président du tribunal de commerce.
    Laurent Cantos, le nouveau président du tribunal de commerce. Centre Presse Aveyron
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Philippe Henry

Lundi 30 janvier après-midi, le nouveau président du tribunal de commerce Laurent Cantos a rappelé que le contexte économique tendu pouvait fragiliser les entreprises et en particulier les plus petites. Les juges du tribunal appellent ainsi les entrepreneurs à se tourner vers leurs instances dès les premières difficultés.

Le calme avant la tempête ? Hier après-midi, à l’occasion de l’audience solennelle de rentrée du tribunal de commerce, le nouveau président de l’instance, Laurent Cantos, qui vient tout juste de succéder à Jacques Montrozier, a souligné que certains indicateurs montrent "que l’activité est anormalement calme".

"Les raisons, on les connaît tous : face à la crise sanitaire, l’État a joué un rôle d’amortisseur économique et social en distribuant les fameux PGE (prêts garantis par l’État) et en accordant des moratoires aux dettes fiscales et sociales qui continuent à s’accumuler, poursuit Laurent Cantos. Ces dettes ne pourront pas être effacées par enchantement. À cela vient s’ajouter les incertitudes liées à l’explosion du coût de l’énergie, des matières et aux difficultés de recrutement mises en avant par certains dirigeants qui viennent témoigner lors des audiences."

Et le nouveau président du tribunal de commerce de s’interroger : "Par exemple, pendant combien de temps l’État sera-t-il encore capable d’intervenir, de maintenir le plafonnement du coût de l’énergie pour 600 000 très petites entreprises ?"

Toutefois, si " au niveau national nous avons connu une forte défaillance de PME sur le quatrième trimestre, cela a été beaucoup moins le cas chez nous. L’Aveyron est donc, pour l’instant, épargné par ce phénomène", poursuit Laurent Cantos.

Conscience des difficultés

D’ailleurs, le procureur de la République, Nicolas Rigot-Muller, a évoqué "un nombre de procédures collectives faible, même s’il est passé de 52 à 104 (sauvegardes, redressements judiciaires et liquidations judiciaires cumulés)". Ce qui retient l’attention du magistrat reste la taille des entreprises et le nombre d’emplois concernés par ces mesures économiques : un chiffre d’affaires qui passe de 20 millions d’euros à 35 millions d’euros et 327 salariés en 2022, 91 en 2021 où les mesures de confinement et de sauvegardes ont artificiellement jugulé ces mesures, et 208 en 2020.

Ainsi, les juges du tribunal de commerce souhaitent mettre particulièrement l’accent sur la prévention. "Je m’adresse ainsi aux petites structures qui ne sont pas forcément accompagnées de conseils, explique Laurent Cantos. Je rappelle que les démarches avec le président du tribunal de commerce restent confidentielles et qu’elle permet bien souvent de faire conscience à l’entrepreneur de la réalité de ses problèmes et de l’importance d’agir au plus vite."

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