Aveyron : le procès de l'abattoir de Rodez renvoyé en septembre

  • Hélène Thouy défend les intérêts de l'association L214 dans le dossier. Hélène Thouy défend les intérêts de l'association L214 dans le dossier.
    Hélène Thouy défend les intérêts de l'association L214 dans le dossier. Mathieu Roualdès -
Publié le

Il devait se tenir ce mercredi 1er février devant le tribunal de Rodez.

Deux ans et demi après les images chocs de l’association L214, le procès de l’abattoir de Rodez, devant se tenir ce mercredi matin, a été renvoyé au 20 septembre prochain. Venus de Paris, Bordeaux, Toulouse ou encore Montpellier, les avocats, de la défense notamment, ont soutenu cette demande de renvoi dans un dossier qu’ils qualifient de « sensible » et pour lequel « la plus grande rigueur doit être de mise ». « Le dossier ne peut être jugé en l’état », ont-ils martelé, à l’inverse de la procureure, Esther Paillette. Après une longue délibération, le tribunal et la présidente Sylvia Descrozaille ont finalement donné raison aux robes noires. Tout en demandant un supplément d’information afin d’identifier au mieux les responsabilités et les délégations de pouvoir des anciens responsables de l’ancien exploitant Arcadie Sud-Ouest, placé en liquidation judiciaire depuis 2020.

À ce jour, le directeur général, le directeur du site d’Arsac ainsi que le directeur de la chaîne de production à l’époque des faits sont poursuivis. Ils doivent répondre de « mauvais traitements envers un animal » ainsi que de « tromperie sur la marchandise », pour ne pas avoir respecté le cahier des charges lié au Label rouge.

Une surcharge de travail ?

Pour rappel, la vidéo de l’association L214 publiée en juin 2020 montrait de nombreux dysfonctionnements sur la chaîne ovine de l’abattoir. Les images montraient notamment des agneaux saignés ou égorgés à vif par un opérateur. D’autres étaient suspendus conscients sur la chaîne d’abattage… Face à ces révélations, le ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume avait dénoncé « des pratiques inacceptables » et « des manquements graves aux règles de protection animale ». Le ministère avait ensuite retiré l’agrément à la chaîne ovine de l’abattoir, aujourd’hui repris en mains par la coopérative Unicor.

Et si ce mercredi, le tribunal n’a pas évoqué le fond de l’affaire, la question des cadences sur la chaîne de production du site d’Arsac a déjà été évoquée. Selon l’association L214, la chaîne ovine était à l’époque programmée pour l’abattage de 200 agneaux à l’heure… « Pourtant, ce site en abattait un toutes les dix secondes, tout en étant en sous-effectif », a confié Hélène Thouy, l’avocate des plaignants et présidente du Parti animaliste. En réponse, la défense a évoqué une charge de travail supplémentaire en 2020 en raison de la fermeture de l’abattoir de Sainte-Geneviève-d’Argence, également propriété d’Arcadie… Cela promet de longs et âpres débats le 20 septembre prochain. Rendez-vous à 14 heures.

Voir les commentaires
L'immobilier à Rodez

450000 €

En exclusivité chez IMMO DE FRANCE, venez vite découvrir cet opportunité d'[...]

Toutes les annonces immobilières de Rodez
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?