L’Aveyron reste bien installé dans son Salon de l'agriculture à Paris

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  • Eva Catusse et ses produits sont sur le Salon de l'agriculture.
    Eva Catusse et ses produits sont sur le Salon de l'agriculture. -
  • Benoît Mijoule est sur le Salon de l'agriculture depuis près de 10 ans.
    Benoît Mijoule est sur le Salon de l'agriculture depuis près de 10 ans. -
  • Les produits roquefort sont également présents.
    Les produits roquefort sont également présents. -
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Depuis samedi, jour d’ouverture de la 59e édition du Salon international de l’agriculture, porte de Versailles à Paris, les Aveyronnais présents se démènent pour faire connaître et promouvoir les produits du département.

La foule de la porte de Versailles, à Paris, durant la semaine du Salon de l’agriculture. Le bruit, l’odeur si caractéristique de la plus grande ferme du monde. Une agitation frénétique qui contraste avec le calme paisible des bêtes qui paissent dans leurs enclos. Cette année, pour apercevoir un bout d’Aveyron il faut aller un peu au-delà de l’entrée du hall 1 où l’on apercevait de loin le stand du département. Désormais, le visiteur doit s’aventure du côté des Races locales de massif (Coram) : brebis lacaune, fromages roquefort, pérail, etc. Juste en face on retrouve les charcuteries de la maison Conquet et quelques mètres encore après, une sélection de taureaux et de vaches de race aubrac qui participeront au Concours général agricole.


Seize des bêtes d’exceptions qui ont fait le voyage depuis leurs prés du Cantal, de la Lozère ou du Nord-Aveyron et qui donnent à ces allées parisiennes des airs du pays. D’ailleurs, pour de nombreux éleveurs du département qui ont fait le déplacement, l’importance reste de tisser ce lien entre ceux qui vivent du travail de la terre et ceux pour qui l’agriculture reste parfois mal comprise.
Ainsi, depuis samedi, date d’ouverture du Salon de l’agriculture, certains ont eu la bonne surprise d’entendre des « remarques bienveillantes, les gens sont très plaisants », sourit Anthony Soulié, éleveur de brebis lacaune et producteur pour Roquefort.

« Et d’ailleurs cela a commencé dans le taxi (hier matin, NDLR) qui me félicite de mon métier, qui m’explique qu’il faut continuer ainsi. Et pendant les dégustations que nous organisons, cinq ou six personnes nous ont encouragés à poursuivre ce que nous faisons. Ils nous remerciaient d’être là et c’est un peu comme s’ils nous faisaient un cadeau. C’est toute la filière qui s’en trouve gratifiée et c’est aussi pourquoi nous sommes ici », poursuit Anthony Soulié.


Pour Pierre Arsac, le directeur de l’Upra lacaune, la présence de la filière sur le Salon de l’agriculture se justifie de plusieurs manières. « C’est d’abord une vitrine pour la race que nous représentons, cela permet de nouer des contacts au niveau professionnels. C’est parfois l’occasion de rendez-vous politiques où nous pouvons faire passer des messages dans un cadre plus convivial mais aussi c’est le moment pour nous de faire découvrir nos produits et les animaux que nous élevons », résume Pierre Arsac.

L’équilibre, financier en particulier, peut être toutefois difficile à trouver et l’intérêt de venir au Salon de l’agriculture à Paris se pose chaque année. « Mais au final, on trouve toujours une bonne raison de venir, complète le directeur de l’Upra lacaune. Nous avons d’autres rendez-vous, comme celui de Cournon (Puy-de-Dôme) qui est plus tourné vers les professionnels, et qui nous permettent de toucher un autre public. Et puis, à Paris, nous avons plusieurs de nos produits qui sont distribués. »
Pour trouver d’autres Aveyronnais porte de Versailles, il faut traverser la foule pour se rendre jusqu’au hall 2. Le coutelier de Laguiole, Benoît Mijoule, tient son stand depuis maintenant dix ans.
« Au début, il y avait beaucoup de couteaux laguiole qui étaient fabriqués en Chine ou au Pakistan. Et puis, leur nombre a fini par diminuer pour enfin disparaître », se félicite le coutelier. Alors, au fil des années, Benoît Mijoule a fini par toucher une clientèle d’habitués, « reconnaissant de la qualité de mon travail ».

« Même si ce n’est pas toujours facile de venir autant de temps à Paris, que c’est une logistique importante et que cela a un coût, je trouve qu’il est quand même important de venir. Au moins pour montrer son travail à ces nombreux visiteurs », conclut-il, alors qu’à quelques mètres, Eva Catusse et son associé Romain Brunet font leurs débuts au Salon international de l’agriculture.
Pour la jeune femme qui porte ses cosmétiques Evaness, l’enjeu est de taille. Mais c’est tout sourire qu’Eva Catusse renseigne les nombreux curieux qui se pressent devant son stand. « Nous nous sommes lancé un défi en venant au Salon de l’agriculture. Et pour le moment, les retours sont bons. Beaucoup sont curieux de découvrir comment nos produits sont fabriqués », assure-t-elle.


Pour Eva Catusse comme pour les autres Aveyronnais installés le temps d’une semaine à Paris, le principal reste ainsi de faire connaître les produits du département au 600 000 visiteurs qui sont attendus.
 

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