Jeanne Moreau, actrice connue et réalisatrice méconnue

  • Le travail de cinéaste de Jeanne Moreau a été en partie encouragé par Orson Welles
    Le travail de cinéaste de Jeanne Moreau a été en partie encouragé par Orson Welles
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GDM

Le prochain ciné-club, mercredi 5 avril, 18 h 10, sera consacré aux films réalisés par Jeanne Moreau, plus connue comme artiste.

Jeanne Moreau est connue comme l’égérie de la nouvelle vague, et au-delà comme une actrice centrale qui a croisé sur son chemin de création tous les grands cinéastes européens. En revanche, ce qui est moins connu, c’est son travail de cinéaste, en partie encouragé par Orson Welles. Dans trois films, qui sont une véritable fulgurance dans le cinéma français des années 70, elle tente de saisir le métier d’actrice et d’offrir un miroir à la création filmique.

Un œil dans le rétro avec la Strada !

Le ciné-club de la Strada vous permet de redécouvrir ses créations, mercredi 5 avril, à 18 h 10, où vous aurez la possibilité de revoir le premier de ces joyaux, "Lumière", véritable hommage à l’histoire du cinéma et à l’exposition du corps de l’acteur. Jeanne Moreau, qui est au sommet de sa gloire, prend le risque de décomposer la Persona et le jeu de grandes héroïnes, elle rejoue ce que John Cassavettes avait pu expérimenter dans Faces et dans Opening Night. De façon tout aussi violente et perverse, elle interroge par la caméra et la lumière, ce qu’un individu peut laisser de son émotion et de son expérience au récit cinématographique.

Si Welles a pu inspirer Jeanne Moreau, ce n’est peut-être pas le fait du hasard, lui qui s’était essayé, en véritable démiurge, à déconstruire le mythe "Rita Hayworth" à l’écran. Mais "Lumière" n’est pas qu’une simple fiction, une pure expérience formelle, il s’agit de proposer un véritable documentaire sur la condition féminine dans les années 70.

On retrouve l’inspiration d’Agnès Varda et de Delphine Seyrig, qui ont elles aussi tenté de faire surgir une autre voix, une autre expression dans un système phallocrate et destructeur. Dans ce kaléidoscope de l’époque, où l’on peut croiser l’héroïne d’Antonioni, Lucia Bosé, ou encore Caroline Cartier, ce sont les fêlures et les incertitudes de la célébrité qui se font jour. Au détour d’une conversation, de scènes quasi impressionnantes, une angoisse profonde naît du dialogue spontané. Jeanne Moreau ne cachait pas son inspiration, en particulier le monde hanté et morbide d’Ingrid Bergman. Le film sera précédé d’une présentation de Rémy Romain sur Jeanne Moreau cinéaste.

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