VIDEO. Avant-première : le long des cours d'eau de l'Aveyron, sur les traces bucoliques à souhait de "Mon père ce pêcheur"

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  • Sur les traces de "Mon père ce pêcheur"
    Sur les traces de "Mon père ce pêcheur"
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Centre Presse

Cyril Dussutour rend hommage à son père Michel, pêcheur passionné et amoureux de la nature. Du vallon de Marcillac aux plateaux de l’Aubrac, la caméra de Denis Poracchia suit les pas de cet homme, le long des ruisseaux, pour rejoindre un univers serein et bienveillant. La première séance est programmée jeudi 25 avril au cinéma CGR à Rodez, à 20 h 30.

L’envie et le plaisir de partager n’ont pas été les seuls ingrédients à l’origine du film "Mon père ce pêcheur". Le gros stock de rushes qui dormait depuis un peu trop longtemps dans ses cartons a en effet décidé Denis Poracchia et son gendre Cyril, à se lancer dans l’aventure et le tournage de nouvelles images.

Nous sommes en 2020. Le scénario, découpé en quatre chapitres et autant de saisons, nécessitera trois ans de travail, avant que le film ne soit bouclé. Les premières images montrent Pierre Martin en train de fabriquer des mouches artificielles. "Malgré son titre et les premières images, le projet n’est pas une fiction ou un documentaire sur la pêche", précise Cyril Dussutour. "En filmant mon cousin, on a voulu que le calme qui règne à son établi, puis la précision et l’habileté de ses mains rappellent les qualités d’un pêcheur, aux gestes sûrs, l’esprit concentré. Cette scène annonce également ce que sera l’atmosphère générale du film, sereine, bucolique à souhait. Ce loisir, que pratiquait avec passion mon père, nous sert de fil conducteur. C’est un moyen et non une fin, pour s’immerger dans son monde, et tenter de faire découvrir et partager aux spectateurs toutes ses richesses", insiste le scénariste.

La vie devant soi

C’est vrai, le film se déroule également sur la terre ferme. Tiens, un joli sous-bois où des cèpes attendent d’être cueillis, puis, plus tard, des animaux sauvages surpris à l’aide de pièges photographiques, installés sur leur lieu de passage, quelque part dans le vallon. Renard, martre, tout ce beau monde s’affaire, bien pénard, loin du bruit et des pas de l’homme. Un sanglier surpris en train de faire sa toilette, un chevreuil qui se frotte les cornes contre un tronc. On découvre ainsi combien le territoire que l’on habite et croit connaître est riche de secrets. C’est certain, les animaux sont à la fête dans ce film, et leur présence est un vrai bonheur. Ce sont eux qui rythment la vie et le temps qui passent, avec au passage quelques merveilles.

Sans tout dévoiler au futur spectateur, la séquence du jeune cingle plongeur en train d’apprendre à se nourrir vaut vraiment le détour, autant que la grosse truite, très énervée, sur une frayère du Créneau… Bref, des moments forts et plein de vie auxquels il faut ajouter (quand même) les images consacrées à la pêche de la truite. L’occasion, là aussi, de s’immerger dans des paysages magnifiques, sur l’Aubrac, en longeant les méandres du Bez ou les berges du Créneau, au cœur du vallon.

Des cigognes sur l’Aubrac

C’est l’un des moments forts du film, le fruit d’heureuses circonstances. Denis Poracchia est en train de filmer l’hermine qui au bout d’un moment entre dans sa cache. Peu importe, le caméraman a suffisamment d’images. Puis, en rebroussant chemin pour rejoindre sa voiture, ses yeux croisent dans le ciel des oiseaux, qu’il prend d’abord pour des goélands. Mais à y regarder de plus près, c’est un vol de cigognes qui approche et va se poser quelques centaines de mètres plus loin, dans un champ, à proximité du pont de Marchastel, endroit charmant de l’Aubrac côté lozérien. Elles sont une cinquantaine (nombre considérable) à se restaurer, à boire également car le voyage est long avant de regagner l’Afrique, où elles passent l’été. Une opportunité rare et peut-être unique que Denis Poracchia n’aurait voulu manquer pour rien au monde. Le sprint réalisé pour aller les filmer restera dans les annales !

Au total, plus de 500 heures de rushes et de tournage auront été nécessaires pour obtenir 50 minutes de film… Une vraie aventure, avec ses moments de doute et ses joies, et qui, à la fin, se termine en beauté, avec la projection à Rodez. "La diffusion du film est une immense récompense pour toute l’équipe. Un heureux aboutissement, qui donne des ailes pour envisager de nouveaux projets", conclut Cyril Dussutour.

À l’issue de la séance au cinéma CGR, à Rodez, jeudi 25 avril, à 20 h 30, l’équipe de tournage répondra aux questions du public.

 

 

 

 

 

 

 

 

Sur les traces de "Mon père ce pêcheur"
Sur les traces de "Mon père ce pêcheur"

Denis Poracchia, l’infatigable passeur d’images

Aujourd’hui à la retraite, Denis Poracchia continue de consacrer une grande partie de son temps à filmer et à photographier le monde qui l’entoure. En particulier les milieux aquatiques et les poissons, mais également la faune terrestre, la flore…

"Les Touroulis" et "D’eau et de lumière", ses films les plus récents, jusqu’aux premiers reportages pour la chaîne Seasons ou National Geographic, puis sa contribution au succès de "La clé des champs", marquent quelques étapes d’une œuvre riche et éclectique, inséparable de l’univers animal. À travers ses films et les livres auxquels il a également contribué (Aquacosmos), l’ancien cantonnier de Salles-la-Source ouvre des portes rarement accessibles au commun des mortels, qu’il sait aussi amuser de manière enfantine et poétique au moment de périodes difficiles ("Confinement chez les souricettes").

À proximité d’une grange à moitié écroulée, autour d’un vieux mur de pierres, ou au pied d’une cascade, et plus généralement sous l’eau, dans les lacs et des rivières ou la mer, c’est là que le chasseur d’images insolites repère la vie et la filme. " Se lancer dans le tournage d’un documentaire animalier, c’est d’abord accepter que ce sont les animaux qui commandent, mais également parfois la météo. Il faut donc être à la fois très patient, humble et disposer de beaucoup de temps pour réussir la bonne image. Par exemple, le gobage de la truite montré dans "Mon père ce pêcheur" a pris une demi-journée. Sur le tournage, il y a toujours des anecdotes amusantes et des contretemps. Toujours au cours du même film, Pierre Martin capture une superbe truite sur le Bez. Mais pas de chance, au moment de mettre ces images dans la boîte, le caméraman se casse la figure dans les pierres. Heureusement sans gravité, mais à la fin, aucune image, malgré l’intérêt qu’il y avait de montrer une belle robe de truite sauvage. Maintenant, à quelques jours de sa diffusion, il y a un peu de stress, car nous souhaitons bien sûr que notre film plaise au public."

Et de conclure : "J’en profite pour remercier au nom de l’équipe, le directeur du cinéma, Yann Marie, toujours très enthousiaste, et grâce à qui cette projection est possible. "

Cinéma "familial"

L’équipe du tournage a la particularité d’être composée presque exclusivement de membres d’une même famille : Denis Poracchia et ses deux gendres, Walter Raynal (pièges photographiques) et Cyril Dussutour (scénario et textes). Puis la sœur de Cyril, Audrey (voix off) et son mari James Portigo (musique et arrangements) et enfin Pierre Martin (le pêcheur à la mouche) un cousin de Cyril. Les figurants, eux également, font partie de la famille Dussutour-Poracchia.

Seul Stéphane Casagranda, au poste informatique, n’a aucun lien avec elle.

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