"Président de la violence et de l'hypocrisie" : le discours d'Emmanuel Macron interrompu par des manifestants aux Pays-Bas

  • Emmanuel Macron s'exprimait sur la souveraineté économique et industrielle de l'Europe quand des manifestants ont fait irruption.
    Emmanuel Macron s'exprimait sur la souveraineté économique et industrielle de l'Europe quand des manifestants ont fait irruption. MAXPPP - Albert Nieboer
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Nicolas Drusian avec Reuters

Les images du début de discours chahuté du président de la République ce mardi, à La Haye.

Des manifestants ont interrompu le début d'un discours d'Emmanuel Macron à La Haye, aux Pays-Bas, ce mardi 11 avril 2023. Ils ont interpellé le président français sur le changement climatique et la réforme des retraites.

Le chef de l'Etat a réagi en affirmant que ceux qui ne respectent pas le processus électoral et les dirigeants élus mettent la démocratie en danger. Emmanuel Macron, qui s'exprimait à l'Institut Nexus sur la souveraineté européenne lors du premier jour de sa visite d'Etat aux Pays-Bas, fait face depuis des semaines à une vive contestation en France sur son projet de réforme des retraites qui prévoit le report de l'âge légal de départ de 62 à 64 ans.

"Où est la démocratie française ? Quand l'avons-nous perdue ?", a crié un homme présent dans le public tandis qu'une banderole avec l'inscription en anglais "President of violence and hypocrisy" (président de la violence et de l'hypocrisie) était déroulée d'un balcon. Une banderole proclamant "On battra pas en retraite" avait déjà été déployée lors d'une cérémonie devant le palais royal d'Amsterdam dans la matinée.

\ud83d\udd34 DIRECT - En marge de sa visite d'Etat aux Pays-Bas, Emmanuel Macron est interrompu dès le début de son discours par des étudiants.

Il s’apprêtait à prononcer un discours sur la souveraineté économique et industrielle de l'Union européenne. pic.twitter.com/G5Zt5sjnwY

— franceinfo (@franceinfo) April 11, 2023

"Vous mettez la démocratie en danger"

Face à ces interpellations, Emmanuel Macron a répondu en assurant que le débat social était "très important" mais que sa conférence n'était pas le lieu pour protester. "Vous votez et vous élisez des personnes (...) La contrepartie est que vous devez respecter les institutions votées par le peuple", a-t-il dit.

"Le jour où vous considérez que 'je ne suis pas d'accord avec la loi donc je peux faire ce que je veux' (...) vous mettez la démocratie en danger." Le texte de loi prévoyant de réformer les retraites a été adopté sans vote le mois dernier à l'Assemblée nationale après le recours à l'article 49.3 de la Constitution. Le Conseil constitutionnel doit rendre sa décision sur le texte vendredi avant que le président de la République ne puisse le promulguer

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