Promoteur immobilier, le Ruthénois Vincent David trouve son équilibre entre Montpellier et l’Aveyron

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    Dans son bureau de directeur général, chez Bacotec. L'Aveyronnais - Emmanuel Pons
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A Montpellier, Emmanuel Pons

Depuis plus de vingt ans, le Ruthénois Vincent David mène une brillante carrière dans la promotion immobilière. Installé à Montpellier, avec sa femme  originaire de Prades-d’Aubrac- et leurs deux filles, il aime revenir, dès qu’il le peut, se ressourcer en Aveyron.

Il a grandi à Rodez, où ses parents étaient commerçants. Son père, Michel, tenait le magasin de chaussure Saint Clair, place de la Cité, avant de se lancer dans l’immobilier. Et sa mère, Françoise, était à la tête du salon de coiffure Jacques Dessange, passage des Maçons.

Et pourtant, Vincent David est né, en 1974, à Poitiers. "Ma mère était suivie par un gynéco qui a déménagé à Poitiers. Alors elle a choisi d’accoucher là-bas", explique-t-il. Fin de la très courte parenthèse viennoise et retour en Aveyron pour l’enfant qui habite dans l’appartement familial de l’avenue Victor-Hugo, où sa mère, retraitée, est toujours installée.

Il va à l’école Foch-Paraire, à deux pas de chez lui, puis au collège Saint-Jo avant le lycée Sainte-Procule où il décroche son bac B éco, en 1992. Suit une petite année à l’IUT de Rodez en gestion des entreprises et administration, "mais c’était plus de la compta et ça ne m’a pas plu. Alors, je me suis inscrit à Toulouse en fac de droit. J’étais tellement sûr de ne pas avoir ma première année que j’avais retiré un dossier pour l’école de journalisme", se souvient Vincent David qui valide cependant ses examens en septembre. Et poursuit en licence qu’il décroche en 1997 avant une maîtrise de droit des affaires, en 1998.

Arrivé en 2000 chez Bouygues

Des années étudiantes dont le jeune Aveyronnais profite à fond. "J’habitais rue Gambetta, à deux pas de la place du Capitole. J’ai rencontré des gens avec qui je suis resté très ami. On avait nos habitudes au bar Bodega Bodega. Mais on a quand même eu nos diplômes !", précise le Ruthénois qui est ensuite admis en DESS de droit de l’immobilier, urbanisme et construction, qu’il obtient en 1999. "J’avais trouvé mon premier boulot avant même d’être diplômé et j’ai tout de suite commencé chez Kéops, à Paris, où je m’occupais de location de bureaux."

L’année 2000 marque sa venue à Montpellier, chez Bouygues Immobilier. "Je suis arrivé le 2 avril. La responsable chargée de m’accueillir était en vacances et la secrétaire pas très aimable, raconte-t-il. J’ai passé la première semaine seul au bureau. Et quelque temps plus tard, j’ai cassé ma voiture !" Mais tout rentre rapidement dans l’ordre pour le jeune Aveyronnais, hébergé par des amis de ses futurs beaux-parents qui lui prêtent une petite Super 5. Il emménage ensuite dans un appartement – "Mes parents ont tout installé" – dans le quartier Boutonnet où il gère sa première opération, "au pied de mon immeuble".

Il devient, en 2001, développeur foncier, chargé de rechercher des terrains et de négocier avec les propriétaires. "J’ai alors commencé à collaborer avec Marie-Christine Ricard, directrice du développement. Une femme très maternelle, dit-il avec émotion. C’était très agréable de travailler avec elle."

Le souhait de rester à Montpellier

Vincent David lui succède, en 2003, quand cette dernière est nommée directrice de l’agence pour le Langedoc-Roussillon. Ses "très bons résultats" lui permettent de conserver son poste dans l’Hérault, alors qu’on lui propose de prendre la tête de l’agence de Perpignan, puis de celle d’Aix. Lui qui souhaite rester à Montpellier où sa compagne, Émilie Olié – originaire de Prades-d’Aubrac – qui termine ses études de médecine à Paris, a choisi de le rejoindre et de poursuivre sa carrière à l’hôpital, en psychiatrie. "On s’est rencontrés, en 1998, au camping Campéole de Saint-Geniez-d’Olt où je travaillais l’été quand j’étais étudiant", précise-t-il. Un jeune couple qui a tenu bon malgré l’éloignement. "Quand j’étais à Toulouse, je prenais l’avion pour la rejoindre à Paris. Et, quand je me suis installé pour travailler à Montpellier, je montais en train, trois fois par mois. La séparation a permis à Émilie de se consacrer totalement à ses études de médecine et moi, à Montpellier, j’ai pu bosser à fond."

Quarante ans, année charnière

En 2008, Vincent David prend la tête de l’agence montpelliéraine jusqu’en 2014 où, après près de quinze ans chez Bouygues et une belle évolution, il décide de quitter le groupe. Tout en restant à Montpellier.

"C’était l’année de mes 40 ans. Je change de société, on fait construire notre maison et on conçoit Sixtine, née en 2015, après Apolline, en 2009", se souvient-il, marié à Émilie depuis 2010. "C’est elle qui a trouvé le terrain pour la maison alors que c’est mon métier", sourit-il

"Je voulais faire autre chose, avoue-t-il. Je me suis alors associé avec le promoteur Jacques Fontès, au sein d’Éméris. Je ne voulais pas faire de volume mais plutôt du suivi de clients. Et rester à taille humaine. Mais au bout de quelque temps, Jacques Fontès a souhaité qu’on grossisse. Il visait le national."

L’aventure Éméris prend ainsi fin en 2022, année où Vincent David rejoint Bacotec, la société de Jean-Marc Villard. "Pour moi, il est la référence. J’étais ravi de m’associer avec lui", confirme-t-il.

Aujourd’hui, Vincent poursuit sa carrière dans l’immobilier et Émilie est professeur de psychiatrie à l’hôpital de Lapeyronie. Leurs filles ont 14 et 8 ans et toute la famille aime passer les week-ends et les vacances dans la maison des David, à Brussac sur la commune de Bozouls ou à Prades-d’Aubrac berceau de la famille Olié. "J’ai de très bons souvenirs d’enfance, en Aveyron. Quand on était petits, on adorait aller à l’étable du voisin. J’aime la nature, là-bas. Quand on y va, on coupe complètement. Ça m’aide à décompresser… Et nos filles passent beaucoup de temps chez leurs grands-parents. On se sent bien en Aveyron", conclut Vincent David.

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