Mort du journaliste Arman Soldin en Ukraine : une enquête ouverte pour crime de guerre

Une enquête pour crime de guerre a été ouverte en France à la suite du décès en Ukraine du journaliste franco-bosniaque Arman Soldin, coordinateur vidéo de l'AFP, a annoncé mercredi 10 mai le parquet national antiterroriste (Pnat) dans un communiqué.

Tué par un tir de roquette

Agé de 32 ans, Arman Soldin a été tué mardi par un tir de roquette russe à Tchassiv Yar, localité située en périphérie de Bakhmout, théâtre d'une bataille acharnée depuis des mois dans l'est du pays, avait annoncé l'AFP.

"Le pôle de lutte contre les crimes contre l'humanité et les crimes et délits de guerre du parquet national antiterroriste a ouvert une enquête de flagrance contre X au chef de trois crimes de guerre", a déclaré le Pnat, notamment pour atteinte volontaire à la vie d'une personne protégée par le droit international humanitaire.

Les investigations ont été confiées à l'office central de lutte contre les crimes contre l'humanité (OCLCH), a ajouté le parquet antiterroriste.

Déjà sept enquêtes préliminaires ouvertes

Celui-ci a rappelé que sept enquêtes préliminaires pour crimes de guerre avaient déjà été ouvertes pour des faits commis au préjudice de ressortissants français en Ukraine depuis le début de la guerre, dont deux visant des crimes dont ont été victimes des journalistes français dans l'exercice de leur profession.

Arman Soldin est le troisième journaliste français tué depuis le début de l'offensive lancée par la Russie, le 24 février 2022, après ceux de Pierre Zakrzewski et Frédéric Leclerc-Imhoff, en mars 2022.

De vibrants hommages

Depuis l'annonce de la mort du journaliste, de nombreux et vibrants hommages ont émergé. De Daphné Rousseau, avec qui Arman Soldin faisait équipe, à Emmanuel Macron en passant Canal+, le Stade Rennais ainsi que de milliers d'autres messages.