Basket-ball : les confidences de la Ruthénoise Leïla Lacan avant la demi-finale des Bleues à l'Euro

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  • Leïla Lacan vit actuellement un rêve éveillé avec l’équipe de France.
    Leïla Lacan vit actuellement un rêve éveillé avec l’équipe de France. Repro CP - Repro CP
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L’équipe de France a rendez-vous avec son destin samedi soir, à 20 h 45, contre la Belgique. Un match forcément particulier pour la jeune Ruthénoise de 19 ans, Leïla Lacan, qui découvre encore le haut niveau et les Bleues. Entretien.

Il y a encore quelques semaines, il était difficile de prévoir que vous feriez partie des 12 tricolores appelées pour l’Euro. Comment avez-vous vécu cette sélection surprise ?

De base, je ne m’y attendais pas. Je pensais peut-être faire les entraînements avant l’Euro, être dans le groupe élargi... Mais au fur et à mesure, j’ai senti que je n’étais pas ridicule par rapport aux autres. J’ai donc commencé à y croire et ça a marché (rires). Le coach a d’abord parlé avec les joueuses qui n’étaient pas gardées, et puis, il nous a annoncé que si on était encore là, c’est qu’on allait faire l’Euro. C’était un soulagement. Mais à la fois une pression, car c’était le début des choses sérieuses. Même s’il y avait eu toute la préparation avant, une fois que tu arrives à l’Euro, ça ne compte plus.

Comment se passe ce début de compétition pour vous ?

Déjà on gagne, donc c’est le plus important. Et puis, sur le dernier match (contre le Monténégro, NDLR), on a réussi à trouver une fluidité entre toutes les joueuses. Après, je suis la joueuse la moins expérimentée, donc je m’attendais à passer plus de temps sur le banc que sur le terrain, bien sûr. Je n’ai pas d’exigence à avoir en termes de temps de jeu. Quand tu viens en équipe de France, c’est pour apporter le maximum à l’équipe, peu importe ton rôle. C’est que du bonus.

Après avoir joué moins de cinq minutes sur les deux premiers matches de poule, puis être restée sur le banc lors du troisième, vous avez effectué 16 minutes en quart de finale jeudi soir face au Monténégro (8 points, 5 passes et 1 rebond). Cela vous a-t-il libéré ?

C’est vrai que je n’avais pas encore apporté ce que je voulais. J’ai essayé de me détendre un maximum pour être prête à rentrer lors du quart de finale. La dynamique que les filles avaient mise sur le terrain m’a rassurée. J’ai eu envie de tout donner pour être à la hauteur de cette équipe de France.

Votre décontraction s’est rapidement sentie, puisque vous avez inscrit vos cinq premiers points du tournoi dans les minutes qui ont suivi votre entrée sur le parquet…

En équipe de France, je ne suis pas attendue pour ça, ce n’est pas mon rôle. Après, forcément, c’est vrai que quand on ne prend pas trop de tirs, mais qu’on les réussit, ça rassure. Ça m’a aidé à prendre confiance derrière.

Depuis le début de l’Euro, vous avez été utilisée en tant que meneuse, au poste 1, et au poste 2. Où vous sentez-vous le mieux ?

Être meneuse, c’est une pression supplémentaire. Donc à ce niveau-là, en équipe de France, on va dire que je me sens un peu plus libérée quand même au poste 2. Mais je bosse justement pour que cette pression du poste 1 m’impacte de moins en moins.

Samedi soir, vous prendrez part à votre première demi-finale en compétition officielle chez les seniors. Comment l’abordez-vous ?

Il y a forcément une pression de résultat, car on a envie de gagner. On n’est pas là pour finir quatrièmes ou troisièmes. Ni même deuxièmes. Il faut jouer libérées.

Vous qui avez déjà honoré par le passé des sélections en équipe de France junior, ressentez-vous un stress particulier lié au fait d’être aujourd’hui dans la cour des grands ?

Pour moi la pression est la même que quand j’étais avec les jeunes, car dans tous les cas, j’y vais pour gagner. Ici, la différence par rapport à ce que j’ai l’habitude de connaître en club, c’est que si tu perds un match, tu es "morte", donc ça rajoute un peu de stress.

À 19 ans, vous êtes largement la plus jeune joueuse tricolore (sa colocataire de chambre à Ljubljana, Janelle Salaun, la deuxième benjamine, ayant presque 22 ans). Cela n’a-t-il pas compliqué votre intégration dans le groupe ?

Les filles sont plus âgées, donc je pense que la différence d’âge se ressent, mais ce n’est pas pour autant qu’elles me traitent différemment. Franchement, je me sens pleinement intégrée. Elles ont été très accueillantes avec moi, et sont toujours là à me donner des conseils pour que je m’améliore.

Entre cette sélection avec les Bleues et votre saison pleine à Angers en première division nationale, cette année est assez dingue pour vous…

Avec la situation à Angers (à savoir le départ inattendu d’une joueuse dans le secteur extérieur), j’ai eu plus de responsabilités que prévu cette saison. Je joue avec une envie de performer, c’est ce qui m’a amené ici aujourd’hui.

Sur quels aspects pouvez-vous encore progresser ?

Je dirais sur mon adresse globale. Je dois aussi m’améliorer sur mon intelligence de jeu pour faire les choix les plus appropriés selon les situations.

Alors que nous sommes maintenant à un an des JO, vous participez au dernier grand événement avec les Bleues avant le jour J. Avez-vous déjà Paris 2024 en tête ?

Là tout de suite, je pense surtout au match contre la Belgique (rires). Mais après, je n’ai pas envie de m’arrêter à ce championnat d’Europe. Donc oui, c’est un objectif.

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