Rodez : soutenus par avocats et magistrats, les greffiers manifestent leur colère devant le tribunal

  • Greffiers, avocats et magistrats ont manifesté leur colère sur les marches du tribunal de Rodez.
    Greffiers, avocats et magistrats ont manifesté leur colère sur les marches du tribunal de Rodez. Centre Presse Aveyron - Q.M
Publié le
Quentin Marais

La colère des greffiers ne désemplit pas : dans le sillage d'un mouvement national, ils se sont réunis, épaulés par avocats et magistrats, devant le tribunal de Rodez, ce lundi 3 juillet 2023.
 

Les greffiers de la juridiction aveyronnaise étaient déjà montés au créneau, lundi 26 juin, sur les marches du tribunal de Rodez. Ils ont remis ça, une semaine plus tard, ce 3 juillet, à l'appel d'un mouvement national.

"Arrêtez le mépris"

Greffiers, magistrats mais aussi avocats se sont retrouvés devant le bâtiment. Munies de différentes pancartes, les trente âmes présentes sur les lieux ont exprimé leur mécontentement. "Greffiers en colère, arrêtez le mépris", "greffiers, les oubliés du ministère", "la revalorisation : oui, à la baisse : non", ou encore "les calculs ne sont pas bons Monsieur le Ministre". Dans le viseur notamment, une réforme de la grille indiciaire des greffiers remettant en question leur échelon et touchant leur ancienneté ainsi que les perspectives d'évolution.

De nombreuses pancartes ont été déployées, devant le tribunal.
De nombreuses pancartes ont été déployées, devant le tribunal. Centre Presse Aveyron - Q.M

"Si nous ne sommes pas là..."

Greffière au conseil des prud'hommes de Rodez, Sarah Ferrier a pris la parole, sur les marches du tribunal. "Si nous ne sommes pas là, votre dossier n'est pas enregistré. Si nous ne sommes pas là, vos pièces ne sont pas transmises à votre procédure. Si nous ne sommes pas là, le juge ne peut pas statuer sur vos demandes. Si nous ne sommes pas là, l'audience ne peut pas avoir lieu", a-t-elle martelé.

Avant d'embrayer : "aujourd'hui, notre ministère fait la sourde oreille face à notre statut de plus en plus précaire, et nos conditions de travail de plus en plus dégradées. Aujourd'hui, nous sommes là, mais demain ? Si rien ne change pour les greffiers et pour tous les agents du greffe, c'est l'institution judiciaire dans son ensemble qui ira encore plus mal. Le greffe souhaite une revalorisation à la hauteur de ses compétences et ses responsabilités. Le greffe a aussi une voix !"

Le message a ensuite été placardé sur le portail du bâtiment.
Le message a ensuite été placardé sur le portail du bâtiment. Centre Presse Aveyron - Q.M

"La moindre des choses, c'est d'être à leurs côtés"

Avocat et membre du conseil de l'ordre au barreau de l'Aveyron, Frédéric Salvy a apporté son soutien aux greffiers, ce lundi matin. "Sans eux, on ne peut rien faire. On voit leur investissement, quand on a des justiciables, quand on demande des documents, ils sont toujours là, jamais à rechigner, ils essaient toujours de nous rendre service, donc la moindre des choses, c'est d'être à leurs côtés", a-t-il déclaré.

Alors que l'intersyndicale doit être reçue à la Chancellerie, mardi 4 juillet, l'avocat a espéré "que la voix du personnel de greffe soit prise en considération, que l'on puisse reconnaître sa valeur", à l'occasion de ce rendez-vous. "Le seul levier qu'ont les greffiers, c'est de revendiquer pour enfin faire entendre leur voix au niveau de leur travail et que leur situation soit mise en adéquation au travers de leur rémunération.

Les greffiers ont ensuite affiché les banderoles sur les grilles du tribunal.
Les greffiers ont ensuite affiché les banderoles sur les grilles du tribunal. Centre Presse Aveyron - Q.M

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