Aveyron : Roquemissou à la fête met en lumière sa "chic Planet"
Conférences et visites ont connu un vif succès. Un satisfecit pour l’association pour la sauvegarde du patrimoine archéologique aveyronnais.
En pleine actualité cinématographique avec le retour d’Indiana Jones, le plus célèbre des archéologues, l’association pour la sauvegarde du patrimoine archéologique aveyronnais (Aspaa) a organisé la fête des fouilles de Roquemissou. Des conférences dans ce qui pourrait être les caves du musée à Montrozier aux visites et initiations sur le site archéologique de Roquemissou, le public a répondu massivement. Il faut dire que la journée était gratuite et surtout, éclairée par des archéologues passionnés. Coup de projecteur sur l’un d’entre eux, Kévin Costa, jeune Naucellois, qui a évoqué un autre site singulier en Aveyron, Planet sur la commune de Fayet.
Comment vous est venue la fibre archéologique ?
J’ai un parcours scientifique en chimie environnementale au départ. Je suis venu à l’âge de 19 ans prendre part aux fouilles à Roquemissou et cela a suscité ma vocation. Je me suis orienté sur un master en archéologie science à Dijon et je viens de présenter ma thèse en archéologie métallurgie. J’ai pu collaborer avec le musée du Louvre pour analyser les métaux. Les progrès techniques avec le numérique ouvrent accès à de nouveaux métiers en archéologie et vont permettre de rouvrir des sites pour approfondir les recherches.
Vous avez évoqué les avancées concernant les objets métalliques au néolithique, quelles sont-elles ?
En 2016, nous avons ouvert un sondage avec Michel Maillé sur le site Planet dont il est le référent, autour de la statue menhir sur l’hypothèse d’une fabrication de métaux à l’image d’un site minier au XIXe siècle. Nous avons trouvé deux fours pyrométallurgiques en 2018, les mieux préservés d’Europe. Cela démontre que le métal a été travaillé avant l’âge du bronze. C’est la transformation des minerais en métal pour l’armement et les parures pour les sépultures. Depuis, nous avons trouvé une vingtaine de fours pyrométallurgiques et une autre campagne de fouilles est prévue mi-août pendant trois semaines.
Qu’espérez-vous trouver ?
Pouvoir obtenir des indices sur la ventilation des fours. Le procédé reste énigmatique. On espère par exemple trouver les embouts des soufflets en terre cuite et apprendre sur l’évolution de la production, du plomb et du cuivre, comme une véritable exploitation minière.
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