Tarn : des greffons de milliers de pommiers détruits, des militants écologistes visés, ce que l'on sait de cette mystérieuse affaire

  • Que s'est-il passé à Lavaur ?
    Que s'est-il passé à Lavaur ? Illustration MAXPPP - Yves-Rene Tapon
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Centre Presse Aveyron

La commune de Lavaur dans le Tarn, en Occitanie, est secouée par une mystérieuse affaire de destruction de greffons de pommiers.

Que s'est-il donc passé à Lavaur, cette commune du Tarn, où des milliers de greffons sur des pommiers ont été retrouvés saccagés ?

9 000 au total ! "Ce sont plus de 3 mois de travail qui viennent d’être réduits à néant. En plus des greffons, il n’est pas certain que les souches résistent à cet acte de vandalisme", rapporte auprès de La Dépêche du Midi, Lucas Crosnier, le directeur de l’exploitation fruitière du domaine de Fontorbes qui a été la cible de cette "attaque", dans la nuit du 13 au 14 juillet 2023.

Depuis, l'affaire a connu plusieurs rebondissements et la polémique, elle, enfle.

Un bras de fer entre le propriétaire et des militants écologistes

L'arboriculteur concerné et le maire de la commune  pointent du doigt un commando de militants écologistes qui selon les deux protagonistes se seraient vengés.

Depuis 2021, un bras de fer oppose le propriétaire à des organisations écologistes. La raison ? Toujours selon nos confrères, en avril 2021, il avait allumé des feux de braseros pour protéger ses arbres du gel et les fumées avaient intoxiqué une vingtaine de riverains, entraînant une mobilisation et une plainte du maire, Bernard Carayon (Les Républicains).

Un documentaire et une plainte 

En mai 2022, Lucas Crosnier avait à son tour déposé une plainte à l'encontre de la réalisatrice du documentaire "On nous enfume" produit par Vaurais nature environnement, ReAct Transnational, la Confédération paysanne du Tarn et d’Occitanie, l’Union pour la protection de la nature et de l’environnement du Tarn, et FNE Midi-Pyrénées.

Au printemps 2023, sa plainte avait été déboutée par la Justice.

Vaurais nature environnement pointée du doigt

Le maire de Lavaure accuse cette association de riverains d'être à l'origine de la destruction. Le samedi 1er juillet, elle avait organisé une nouvelle manifestation pour dénoncer la décision du propriétaire de déclasser certaines parcelles bio.

De son côté, le collectif dément toute implication.

Une enquête ouverte

Comme le rapporte Le Monde, le parquet de Castres a ouvert une enquête pour "dégradations en réunion", estimant que l’ampleur des dégâts était si importante qu’elle n’avait pas pu être réalisée par un seul individu.

Un message envoyé aux médias

C'est un étrange message de revendication qui a été envoyé dans la nuit de dimanche 16 juillet au lundi 17 juillet, par e-mail, à plusieurs journaux locaux, dont la rédaction locale de La Dépêche du Midi, concernant le saccage de plusieurs milliers de greffons.

Un communiqué signé "le chardon" revendiquant le saccage de trois hectares.

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