Les Champs-Elysées pour le Belge Jordi Meeus, Jonas Vingegaard remporte son 2e Tour de France

  • Deuxième Tour de France pour Jonas Vingegaard.
    Deuxième Tour de France pour Jonas Vingegaard. MAXPPP - CHRISTOPHE PETIT TESSON
  • Le Belge Jordi Meeus (au centre à droite) s'impose d'un rien.
    Le Belge Jordi Meeus (au centre à droite) s'impose d'un rien. MAXPPP - MARTIN DIVISEK
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Le Danois Jonas Vingegaard a remporté son deuxième Tour de France consécutif dimanche 23 juillet à Paris à l'issue de la 21e et dernière étape enlevée par le Belge Jordi Meeus sur les Champs-Élysées.

En général, c'est un sprint qui conclut les Tours de France sur le pavé des Champs Elysées, une dernière étape de prestige depuis 1975 qui jamais n'a modifié le classement général... Sauf en 1989 où Greg Lemond rafle le maillot jaune à Laurent Fignon pour 8 secondes. Seules quatre échappées ont pu aller au bout des Champs, en 1977 (le Français Alain Meslet), 1979 (Bernard Hinault), 1994 (Eddy Seigneur) et 2005 (le Kazakh Alexandre Vinokourov).

Sinon, le sprint y demeure roi et pour cette 21e et dernière étape de ce Tour de France 2023, c'est le Belge Jordi Meeus qui s'est imposé d'un boyau de pneu ce dimanche 23 juillet.

Vingegaard, un vainqueur loin devant

Sans surprise puisque avecsolidement fixé sur ses épaules, c'est le Danois Jonas Vingegaard qui décroche son deuxième Tour de France consécutif.

La manière autoritaire avec laquelle Jonas Vingegaard a assommé le Tour 2023 tranche avec sa silhouette fluette et son caractère timide. À 26 ans, l'ancien employé sur un marché de poisson s'est affirmé, mis en confiance par sa victoire de l'an dernier. Même s'il reste un homme et un coureur foncièrement discret qui fuit la lumière et les mondanités.

Mais sur le bitume, le Danois a mis tout le monde d'accord dans un Tour de France extrêmement dur, tant par le profil du parcours que par la vitesse avec laquelle le peloton l'a avalé.

Les deux premières semaines ont été aussi passionnantes que trompeuses. Dès la première étape à Bilbao, Vingegaard et son rival Tadej Pogacar se sont engagés dans un bras de fer qui a longtemps été tellement serré qu'on pensait à un moment qu'il allait se régler dans l'octogone des Champs-Élysées.

Inséparables ou presque

Les deux hommes se sont rendu coup pour coup. Vingegaard a remporté la première manche à Marie-Blanque. Pogacar la deuxième à Cauterets-Cambasque, suivis de quelques matches nuls mémorables, dans le Puy de Dôme, dans le Grand Colombier ou à Morzine, entre deux champions qu'on appelait alors "les inséparables".

Et puis non. Épuisé après une préparation tronquée à cause de sa fracture au poignet fin avril, Pogacar a rendu les armes en deux temps. Lors du chrono de Combloux mardi. Puis le lendemain dans l'étape-reine vers Courchevel où le Slovène a connu la pire défaillance de sa vie, résumée par ces quelques mots: "I'm gone, I'm dead" ("J'ai lâché, je suis mort").

Dopé ? Même pas "du paracétamol"

L'intensité du duel a alors laissé place au temps du soupçon lorsque Vingegaard a dû répondre tous les jours à des questions concernant le dopage, ressurgies sans aucun élément tangible mais inévitables dans un sport longtemps gangréné par les affaires. "Je ne prends rien que je ne donnerais pas à ma fille" de deux ans, a assuré le Danois, le patron de son équipe Richard Plugge ajoutant même que son coureur rechignait à prendre "du paracétamol".

Pour expliquer la domination de son champion, Plugge a renvoyé à la fois aux supposées insuffisances de la concurrence, en l'occurrence les coureurs de l'équipe Groupama-FDJ qui boiraient "des grandes bières" pendant les journées de repos, ce que le manager français Marc Madiot a démenti avec véhémence.

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