"Un génocide oublié", un livre enquête de Béatrice Dillies qui rend hommage au peuple kurde

  • Béatrice Dillies, journaliste, s’est souvent rendue au Kurdistan pour son livre-enquête, plus que jamais d’actualité.
    Béatrice Dillies, journaliste, s’est souvent rendue au Kurdistan pour son livre-enquête, plus que jamais d’actualité. DR / Repro CPA
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Centre Presse

Notre consœur de La Dépêche du Midi signe à travers son livre un travail de fond pour sortir de l'indifférence le génocide dont sont victimes les Kurdes. 

Des incessantes persécutions, au nom des idéologies, des religions ou des territoires, qui jalonnent la sombre histoire du monde, celle du peuple kurde demeure tristement d’actualité. Plus encore quand, demain lundi 24 juillet, sera consacré, si l’on peut dire, le centième anniversaire du Traité de Lausanne, dont les signataires ont nié en 1923 l’existence du peuple kurde qui a rendu possible, bien plus tard, un génocide qui n’a jamais dit son nom.

Un génocide oublié que remet sous les projecteurs notre consœur de La Dépêche du Midi, Béatrice Dillies, dans un document construit autour de témoignages qu’elle a recueillis dans les années 90. Touchée par le sort de ces réfugiés oubliés de tous, elle s’est rendue de nombreuses fois au Kurdistan où elle a interviewé des rescapés de tous les grands massacres perpétrés contre les Kurdes d’Irak entre 1968 et 2018, mais aussi trois des juges qui ont condamné Saddam Hussein.

182.000 Kurdes tués par une politique génocidaire


L’Occident s’est ému en mars 1988 du massacre aux gaz chimiques d’Halabja : la partie émergée d’un iceberg de souffrances qui a causé la mort de 182 000 Kurdes, victimes d’une politique génocidaire engagée en 1968 par le régime baasiste de Saddam. La guerre en Irak et en Syrie a montré au monde entier la formidable capacité des combattants kurdes à résister à Daesh. Ils se sont dressés face à la barbarie, alors que les grandes nations hésitaient à s’engager.

Véritable enquête signée par la journaliste qu’elle est, Béatrice Dillies nous entraîne au cœur d’une tragédie que le monde doit regarder en face, comme le fait Snur qui découvre pourquoi sa voix s’est brisée lorsqu’elle était bébé, un jour d’août 1988 où Ali le chimique avait envoyé ses bombes. Et l’on suit dans ce livre la jeune kurde, bien décidé à considérer que ce génocide ne doit plus être oublié.


« Un Génocide oublié », éditions SPM l’Harmattan.
www.editions-harmattan.fr.

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