Émile, 2 ans, reste introuvable : chiens spécialisés dans la recherche de corps, drone, lignes téléphoniques... L'enquête s'accélère au Vernet

  • Le jeune garçon reste introuvable malgré de vastes moyens déployés. Le jeune garçon reste introuvable malgré de vastes moyens déployés.
    Le jeune garçon reste introuvable malgré de vastes moyens déployés. Photo - Gendarmerie nationale
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Des recherches localisées sur le Haut-Vernet et 5 km autour du hameau, dans les Alpes-de-Haute-Provence, ont commencé ce mardi 25 juillet, au matin. 

Ce que l'on sait

  • Emile, 2 ans, a disparu le 8 juillet 2023 du hameau du Haut-Vernet dans les Alpes-de-Haute-Provence
     
  • Il était en vacances dans la maison de ses grands-parents au moment de la disparition avec d'autres membres de la famille mais pas ses parents
     
  • Il a été aperçu pour la dernière fois le 8 juillet à 17 h 15, seul, par deux témoins, dans une rue

Deux semaines et demie après la disparition d'Émile, 2 ans, d'importants moyens ont été déployés ce mardi par les enquêteurs sur le terrain.

Porté disparu depuis 19 jours 

19 jours que le petit Emile, âgé de 2 ans, a disparu du hameau de Haut Vernet, dans les Alpes-de-Haute-Provence. Dix-neuf jours que les habitants vivent au rythme des va et viens de gendarmes, militaires et d'un dispositif conséquent de recherche. Dix-neuf jours qu'ils vivent sous les feux des projecteurs.

Aucune piste écartée

Enlèvement, accident, dissimulation, aucune piste n'est écartée par les enquêteurs. Le 18 juillet, une information judiciaire a été ouverte. Le dossier est ainsi passé des mains du procureur de la République de Dignes-les-Bains à celles de deux juges d'instruction.

Ce mardi 25 juillet, l'enquête a pris une autre dimension avec de nouvelles recherches engagées sur les lieux et de gros moyens engagés. On fait le point.

Six chiens

Tout d'abord, des équipes cynophiles, c'est-à-dire des gendarmes accompagnés de chiens spécialisés en recherche de restes humains et de cadavres du Groupe national d'investigation cynophile de la gendarmerie (GNIC), ont été engagées. 

Une première depuis la disparition de l'enfant. Ce sont les mêmes chiens que ceux utilisés lors la disparition de Maëlys en août 2017, lors d'un mariage, en Savoie. La fillette avait été retrouvée morte, après avoir été enlevée et tuée par Nordahl Lelandais

Ces chiens sont rompus à travailler dans toutes les conditions, même les plus difficiles. Ils sont un outil indispensable désormais pour les enquêteurs et les magistrats.

"Il s'agit le plus souvent de chiens de berger, comme les bergers allemands ou les malinois (...) Ils sont énergiques et rapides, ce sont des chiens adaptés pour ce type de recherche", indiquait mardi Stéphane Renaud, dresseur et comportementaliste canin, sur BFMTV.

Un drone

Pour appuyer les recherches terrestres, des moyens aériens sont aussi engagés. Notamment, un drone, qui permet de pouvoir à la fois détecter les zones déjà explorées, guider les recherches vers un point précis et inspecter des endroits difficiles d'accès.

Mais il ne s'agit pas de n'importe quel drone. À la manœuvre, l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN).

Comme l'explique une source proche de l'enquête, "ce drone offre également la possibilité de déceler des "formes" nécessitant une vérification ou de repérer des émissions de chaleurs liées à un corps sans vie".

97 hectares ratissés

Dès le signalement de la disparition d'Emile le 8 juillet 2023 et les jours qui ont suivi, pas moins de 97 hectares de bois, de végétation, etc. ont été ratissés sur la commune et sur un périmètre élargi sans trouver la moindre trace de l'enfant. 

30 maisons fouillées

De même, les trente maisons du Haut-Vernet ont été passées au peigne fin, les habitants interrogés et les véhicules inspectés. 

1 600 appels téléphoniques à explorer

L'étude de la téléphonie pourrait être un atout décisif. Mais la tâche qui attend les enquêteurs est immense. Mardi 18 juillet, Rémy Avon, le procureur de la République de Dignes-les-Bains, avait annoncé que les enquêteurs ont rassemblé "une masse considérable d'éléments collectés, s'agissant notamment de près de 1 600 lignes téléphoniques ayant borné dans le secteur au moment de la disparition." 

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