Aveyron : entre loup et élevage, l'OFB sur une ligne de crête

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  • Les agents de l'OFB ont également présenté le matériel qui sera affecté à cette brigade.
    Les agents de l'OFB ont également présenté le matériel qui sera affecté à cette brigade. Centre Presse Aveyron - Philippe Henry
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A terme, dix agents viendront composer cette deuxième brigade consacrée aux "grands prédateurs terrestres" basée à Rodez.

A Gap, dans les Hautes-Alpes, les agents de l’Office français de la biodiversité (OFB) étaient en charge de la gestion des loups et des lynx. "Mais aujourd’hui, aucun territoire en France n’est à l’abri de la prédation du loup. D’où cette nécessité de créer une deuxième brigade", soulignait Jean-Paul Célet, préfet référent « loup » depuis 2019, lors de l’inauguration de la nouvelle entité « Grands prédateurs terrestres », à Rodez, mardi 25 juillet.

Attendue depuis longtemps par les éleveurs, cette nouvelle brigade aura donc son siège au sein de la Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations de l’Aveyron, à Bourran, et accueillera, à terme, dix agents chargés d’intervenir sur une vaste zone qui s’étend de l’ouest du Rhône (Aveyron, Haute-Garonne, Ariège et Hérault), pour remonter très au nord de l’Hexagone, si besoin. Ils seront spécialisés dans la gestion du loup et des ours.

Le département d'Occitanie le plus touché depuis 2017

Nicolas Jean, coordinateur de la brigade au sein de l’OFB et directeur adjoint de la direction nationale des "grands prédateurs terrestres", a rappelé que "la mission de nos agents est double. Il s’agit de garantir l’équilibre entre la préservation du loup et la protection des éleveurs et du pastoralisme. Des objectifs qui peuvent parfois apparaître comme contradictoires, mais que nous devons tenir".

Une ligne de crête à tenir qui oblige les services de l’Etat "à être ambitieux ", a admis Loïc Obled, le directeur général de l’OFB. Car, les éleveurs restent très attentifs aux mesures prises pour tenter de limiter les attaques sur leurs troupeaux.

Confronté depuis 2014 à cette problématique, l’Aveyron, premier département ovin de France, est devenu le département d’Occitanie le plus touché en 2017.

Et les derniers chiffres donnés par l’OFB ne sont guères rassurants. Au 24 juillet, 39 constats ont été réalisés par les agents, pour 151 victimes (tuées ou blessées). Et 23 constats "conduisent à ne pas écarter la responsabilité du loup", soit 127 animaux tués. En plus des tirs de défense, les agents de l’OFB participeront également au suivi des espèces mais également à former les acteurs de terrain à la connaissance du loup.

"C’est une espèce difficile à appréhender, cela demande beaucoup d’humilité et de travail. Nous devons ainsi graduer notre réponse afin de répondre au plus juste à nos objectifs", explique Nicolas Jean. A la fin de l’année 2022, le préfet coordonnateur du plan national d’action sur le loup a établi un quota de 174 loups à abattre en 2023 dans le pays. La population totale, en France, est estimée par l’Office français de la biodiversité à 921 spécimens.

La DDT a mis en place un numéro d’appel unique pour déclarer les dommages aux troupeaux domestiques : 05 65 73 50 90
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Les commentaires (1)
Altair12 Il y a 9 mois Le 27/07/2023 à 10:26

Mon commentaire était conforme à l'éthique mais il a du heurter votre sensibilité bobo-écolo-citadine !
La mission du journalisme est de diffuser des idées et non pas de censurer à outrance grâce à votre situation de monopole !
Veuillez croire à l'assurance de mon plus profond mépris !