Entre Paris et Millau, le parcours sans fausse note du violoniste Guillaume Blanc

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  • La polyvalence et l’adaptation sont les forces du violoniste millavois Guillaume Blanc.
    La polyvalence et l’adaptation sont les forces du violoniste millavois Guillaume Blanc. Centre Presse Aveyron - Clément Arnal
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Clément Arnal

Le Millavois a beaucoup voyagé musicalement.

Guillaume Blanc a plus d’une corde à son violon. C’est dans le studio d’enregistrement d’un ami que ce violoniste pour le moins éclectique raconte son parcours.

La passion du violon est venue vite pour Guillaume Blanc. À l’âge de quatre ans, il était parmi l’assemblée lors d’un concert de Didier Lockwood, violoniste et figure du jazz français. "J’ai été mystifié par son charisme, décrit l’artiste, en semblant presque aussi admiratif qu’à l’époque. Ensuite, je me suis mis au violon".

De Marseille à Paris

Il quitte rapidement sa ville natale pour Marseille, où il intègre le Conservatoire. Il prend ensuite la direction de Paris pour rejoindre le Centre des musiques Didier Lockwood, l’école de son idole d’enfance. à la suite de problèmes de dos en 2014, Guillaume Blanc est immobilisé pendant près de deux ans et demi. "Je ne pouvais rien faire, la douleur était trop forte. J’ai cherché une échappatoire musicale avec mon ordinateur, et j’ai découvert l’esthétique électronique", raconte l’artiste. C’est à ce moment qu’il se développe en tant que véritable producteur de musique électronique.

Un déclic imprévisible

Après sa convalescence, l’artiste reprend ses représentations. En 2019, Laurent Domingos, organisateur du festival off d’Avignon, lui propose un poste d’ingénieur son à l’occasion de la Nuit Blanche de Paris, aux Archives nationales. C’est là que le déclic intervient.

"Il restait une petite heure à combler avant de clôturer l’événement, raconte le violoniste. J’ai alors créé quelque chose de techno et dansant sur mon ordinateur, à la volée. J’avais pris mon violon, juste au cas où, et j’ai commencé à jouer par-dessus. Ça a carrément pris, je l’ai senti et je l’ai vu. Il y avait des milliers de personnes et les gens ne voulaient pas que je m’arrête".

Alors que cette prestation était vouée à combler la fin du festival en improvisation, l’artiste sent qu’il y a quelque chose à pousser. Le projet Violin Techno Boy est né, sous le pseudonyme de Saint V. Un projet va sortir cette année.

Retour en Aveyron jeudi 24 août

L’ambition est de "lier l’électro et l’instrument de telle sorte à ce qu’on ne sache plus si ce sont les instruments ou les ordinateurs qui jouent. Mais on peut improviser et avoir des fulgurances que seul un vrai instrument peut permettre". Mais le Covid a pointé le bout de son nez par la suite.

Confiné avec ses enfants dans son petit appartement parisien, Guillaume Blanc rêve de grands espaces. "J’ai dit à mes enfants qu’on déménageait pour Millau après le confinement, sur un coup de tête. J’aime la proximité qu’il y a avec la nature. Le rythme est plus calme, décélérer un peu m’a permis de créer plus, paradoxalement".

Il est à l’affiche du festival Sites & Sons, jeudi 24 août au château de Peyrelade, à Rivière-sur-Tarn. Une date qu’il attend avec impatience : "Les sites sont exceptionnels, c’est agréable de jouer dans un lieu noble et rare. C’est un cercle vertueux entre la musique et le monument".

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