L'Aveyron de Lombre, originaire de Sainte-Radegonde : "Pierre Soulages m’a donné ma voie !"

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  • Après avoir été à l’affiche de F’estivada cet été, Lombre reviendra jouer à Rodez, samedi 9 décembre.
    Après avoir été à l’affiche de F’estivada cet été, Lombre reviendra jouer à Rodez, samedi 9 décembre. Jean-Louis Bories
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Propos recueillis par Rui DOS SANTOS

Andréas Touzé est né à Rodez, le 1er mai 1997. De par le jour où il souffle ses bougies, les valeurs du travail, il connaît. En les appliquant, il est devenu Lombre. L’enfant qui a grandi à Sainte-Radegonde brille désormais sur diverses scènes de l’Hexagone, et même à l’étranger.

Alors que les dates s’enchainent, que les tournées se multiplient, il n’avait pas joué à Rodez depuis 2017. C’était au Club. Il s’y est arrêté le 24 juillet pour être à l’affiche de la première édition de F’estivada au haras. Le même soir que Soprano et Aloïse Sauvage, devant plus de 10 000 festivaliers.

Le millésime 2023 a été marqué par la sortie de son album, intitulé "Ailleurs", le 12 mai, des premières parties de Bigflo et Oli (notamment à Lunel) et d’Orelsan, ou encore par des prestations très abouties à La Maroquinerie à Paris et au Rex à Toulouse. Depuis F’estivada (il a d’ailleurs du mal à redescendre de son nuage !), il s’est produit à Ecaussystème à Gignac lors de la même soirée que Louise Attaque (le groupe d’un autre Aveyronnais, Gaëtan Roussel).

Lombre prépare aussi son retour en Aveyron : la Festa del traouc le 26 août à Bozouls et un concert le 9 décembre à la chapelle Saint-Joseph à Rodez. "Je suis trop fier !, assure l’artiste. Le projet passe plutôt bien dans des lieux atypiques, donnant ainsi des événements uniques".

Un personnage marquant

Comme j’hésite, et que je n’arrive pas à trancher, je vais en proposer deux. Il y a, bien sur, Pierre Soulages. Indirectement, il m’a ainsi aidé à franchir un palier dans ma carrière. Mon EP en 2020 a été en effet une étape importante. Avec un peu de recul, je peux dire que ça m’a donné ma voie ! Puis, il y a mon père, Christian Touzé. Quand j’étais jeune, il possédait sa compagnie de théâtre amateur, le Théâtre des anneaux, et tournait assez régulièrement à travers toute la France. Le spectacle vivant, c’est son truc. J’ai baigné dedans, ça m’a inspiré. Grâce à lui, j’ai découvert l’itinérance, ce rythme de vie, la MJC Rodez, l’odeur des salles de spectacle...

Un souvenir fort

Il y en a sincèrement des tonnes. Ils se bousculent dans ma tête, dans mon cœur. Je dirais, en haut de la hiérarchie peut-être, la première partie de Bigflo et Oli à l’occasion du concert du mois d’août à Saint-Geniez-d’Olt, l’été 2018. Il y avait là 5 000 personnes. Il s’est passé quelque chose ce jour-là. Je pense, aussi, en vrac, à ma première date au Krill, à La Baleine, à Onet-le-Château, à la fête à Inières, ou encore au prix Zicabazac, en 2017, avec Féfé et le groupe Berywam.

Un rituel/une habitude quand vous êtes en Aveyron

(Sans hésitation) Aller voir la famille ! Mes parents, les oncles, les tantes, mais aussi mes grands-parents maternels à Taussac. Hormis eux qui sont donc dans le Nord-Aveyron, tous les autres habitent à Rodez ou à proximité. Même si ça fait cinq ans que j’habite à Toulouse, tous ces proches me rattachent à cette ville, à mes racines, à mon histoire. Cela a du sens.

Un plat et/ou une boisson auquel vous ne résistez pas

La pizza Pancetta de la pizzéria des Remparts à Rodez. J’en ai essayé pas mal d’autres, mais celle-là tient vraiment la corde.

Une devise

C’est peut-être un cliché pour certains, mais, pour moi, elle signifie beaucoup : "Ce qui ne tue pas rend plus fort !". La séparation de mes parents a été une phase très sombre, mais, à l’arrivée, elle a participé à la construction de ma vie. Elle a également nourri mes textes et, aujourd’hui, je l’ai transformée en élément positif, en énergie. J’ai la chance, en effet, de vivre ma musique. Qui l’aurait dit ?

La carte postale idéale

Ce serait une carte postale avec trois images : le musée Soulages à Rodez, un très beau lieu, qui est devenu mon pèlerinage aveyronnais, le Nord-Aveyron, et plus particulièrement le Carladez (Mur-de-Barrez, Taussac...), et Sainte-Radegonde, dont ma mère est maire.

Un rêve

J’aimerais avoir un public plus large à travers toute la France, avec des concerts à mon nom. Pas obligatoirement dans des stades ou dans des lieux de "ouf", mais, tout simplement, dans des salles conventionnées, à taille humaine. Comme, par exemple, Le Bikini à Toulouse. Ma principale frustration dans mon métier, c’est que je ne suis pas maître de mon sort professionnel. Il est entre les mains de certaines personnes.

Le "petit truc" aveyronnais qui vous manque le plus

Pas grand grand chose en fait car, où que je sois, je trouve quelqu’un ou quelque chose qui a un lien avec l’Aveyron. C’est un signe !

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