Le nouveau pari du Laissagais Auguste Truel au Conservatoire national supérieur de musique

Auguste Truel aurait-il une boule de cristal ? Alors âgé de 16 ans, élève en classe de première (option... musique) au lycée Foch à Rodez, il avait été très clair quant à son orientation : "Le bac en poche, j’espère intégrer le Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris".

Le 14 septembre, il va effectuer sa rentrée au sein de ce prestigieux établissement, ce qui se fait de mieux à travers l’Hexagone. Sa boule de cristal ressemble plutôt à une grande capacité à travailler pour mener à bien ses projets.

Né en Haïti, le 18 mai 2004, il a été adopté l’année de ses trois printemps et a grandi à Laissac avec Agnès, sa maman. Il n’a pas oublié : "Un de mes coups de foudre artistiques a été d’assister à une représentation de Carmen à l’Opéra Bastille à Paris. Depuis, la musique, c’est ma vie. J’adore ça, je veux en faire mon métier".

Auguste Truel est visiblement sur la bonne voie (voix ?) ! Quand il a quitté Rodez, en juin 2022, après avoir décroché son bac littéraire, il a donc été accueilli par Anne Constantin au Conservatoire régional de musique et de danse de Boulogne-Billancourt (92). Il a également pris ses quartiers au cœur de cette ville des Hauts-de-Seine.

La flamme, sans brûler les étapes

Sans jamais couper les ponts avec son département. Il a carrément ses habitudes au Café Renaud, un établissement appartenant à l’Aveyronnais Renaud Chantegrelet. C’est même là qu’il assure ses rendez-vous...

Dans un mois, Auguste Truel poussera donc les portes du Conservatoire national supérieur de musique et de danse, à La Villette, porte de Pantin, à Paris (19e arrondissement). "Pour, au minimum, trois ans, note-t-il. Je veux en sortir avec un diplôme, en l’occurrence une licence.

Et après ? J’envisage un master à l’étranger. Peut-être en Allemagne ou sur le continent américain". Cette volonté traduit bien son esprit d’ouverture. Curieux, affichant une belle gourmandise, le jeune artiste aveyronnais n’a pas perdu de temps puisqu’il a décroché le précieux concours parisien après seulement un an passé au Conservatoire régional de Boulogne-Billancourt.

"Je me sens à l’aise dans ce rythme-là". Son secret ? Avoir toujours la flamme, sans brûler les étapes ! Il mène , en effet, sa carrière avec une étonnante maturité pour un garçon qui vient de souffler ses 19 bougies.

"J’aime énormément ce que je fais, je ne suis pas sujet au vertige. Je baigne depuis longtemps dans l’univers de la musique. Je ne m’attendais pas à en être là aussi vite, mais ça confirme d’autant plus que j’ai, très certainement, fait le bon choix. Je n’ai jamais été lassé, pas connu de moments de doute".

Ce parcours valide le sentiment de l’enseignante qui l’a accompagné au Conservatoire de l’Aveyron. Sophie-Caroline Schatz disait : "Auguste est fait pour ce métier. Il a la personnalité, il a un don pour la scène,il a une présence, il a la voix, il a la musicalité. En fait, il a tout !". Elle n’a pas fini d’être fière de lui.