Pourquoi la taxe foncière augmente-t-elle encore à Rodez ?
L’impôt local à payer avant la fin du mois d’octobre pour les propriétaires connaît cette année une forte augmentation. Mais la Ville n’y est pour rien… Explications.
Chaque année, le débat est ouvert et animé à la réception de la taxe foncière par les propriétaires ruthénois. Avec d’un côté, la majorité municipale et son maire Christian Teyssèdre répétant à l’envi "qu’elle n’augmentera pas !". Et de l’autre, les habitants qui voient, eux, leur facture toujours un peu plus salée… Alors, qui dit vrai ? Qui dit faux ? Décryptage.
Tout d’abord, l’édile de Rodez tient parole. Baissée en 2017, la part communale de la taxe foncière n’a pas augmenté depuis. Elle s’affiche toujours à un taux global de 48,18 %, ce qui en fait même l’un des plus bas de la région. C’est surtout une bonne nouvelle pour les contribuables à l’heure où de nombreuses autres villes ont décidé d’augmenter sensiblement leur part : +52 % à Paris, +25 % à Grenoble, +16 % à Lyon…
Plus de 7 % d’augmentation
Alors, pourquoi, si la commune conserve son attractivité fiscale, la taxe foncière augmente-t-elle autant cette année ? Tout simplement car cet impôt englobant de nombreuses taxes, dont celles des ordures ménagères, n’est pas seulement calculé en raison de la part communale. Pour moitié, la taxe se base sur la valeur locative du bien, révisée chaque année par le ministère de l’Économie pour tenir compte de l’inflation. Et depuis plusieurs mois, l’annonce avait été faite : en 2023, l’augmentation serait de 7,1 %. Du jamais vu depuis 1986. Voilà donc d’où vient l’augmentation. Sans oublier que l’an passé déjà, l’indice avait augmenté de plus de 3 %… Entre 2021 et 2023, on dépasse ainsi les 10 % de revalorisation. Ce qui peut faire grincer des dents. Même si depuis la suppression de la taxe d’habitation, le foncier reste l’une des recettes majeures pour les communes. À Rodez, en 2021, elle avait rapporté plus de 18 millions d’euros. Selon Le Monde, environ 14 % des municipalités ont augmenté leur taux de taxe foncière cette année, alors que seulement 1,3 % a baissé la pression fiscale. Entre les deux, l’immense majorité des quelque 35 000 communes françaises ont opté pour le statu quo. À l’instar de la préfecture aveyronnaise.
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