Sarah Vergnes, originaire de Moyrazès et installée au Canada : "J’ai toujours besoin d’aller voir ailleurs"

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  • "Montréal est une grande ville où la nature est très présente", souligne l’Aveyronnaise Sarah Vergnes. "Montréal est une grande ville où la nature est très présente", souligne l’Aveyronnaise Sarah Vergnes.
    "Montréal est une grande ville où la nature est très présente", souligne l’Aveyronnaise Sarah Vergnes. Reproduction L’Aveyronnais
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Emmanuel Pons

Jeune femme ambitieuse et déterminée, Sarah Vergnes, a quitté Moyrazès et l’Aveyron pour s’envoler vers le Canada. Installée à Montréal, elle prépare son master 2 de droit international avec le souhait, une fois diplômée, de se consacrer à la défense des plus faibles, en particulier les femmes et les enfants.

Je suis un peu folle !", lance Sarah Vergnes, dans un grand sourire. La jeune femme, qui aura 24 ans d’ici peu, a très vite choisi de prendre le large pour poursuivre des études de droit qui vont la mener à Montréal, en passant par l’Espagne avec une étape à Dakar. Et si l’Aveyronnaise a toujours foncé, tête baissée, elle avoue parfois avoir eu des moments de spleen, de doute. "Mais mes parents, surtout ma mère, m’ont toujours soutenue."

Originaire de Moyrazès où ces derniers tiennent un garage automobile familial, elle décide de s’inscrire en droit, à la fac de Champollion d’Albi, après son bac L au lycée François-d’Estaing de Rodez. Un choix qui ne doit rien au hasard pour la jeune femme qui, alors qu’elle avait dix ans, a passé une année en République dominicaine, avec sa famille. "Ce qui m’a marquée, là-bas, c’est la place de la femme et des enfants. Ça m’a ouvert l’esprit. Ça m’a fait grandir très vite, appuie-t-elle. Et ensuite, j’ai eu envie de faire du droit international pour aider les gens dans la misère."

L’Espagne puis le Canada

Cette vocation de la première heure et l’envie de découvrir d’autres horizons vont ainsi mener Sarah Vergnes, après le Tarn, à Pampelune (Pamplona), ville de 200 000 habitants, au Pays basque espagnol, où elle s’inscrit à l’université, en troisième année de licence. "J’étais la seule étrangère de ma classe de droit et tout le monde, même les profs, se demandait ce que je faisais là, se rappelle-t-elle. Mais l’accueil a été super. Et surtout, ça m’a appris à aller vers les autres." Il n’en fallait pas plus à l’étudiante pour, licence en poche, franchir le pas et "prendre le large".

"J’ai envoyé des mails à vingt-sept universités pour m’inscrire en master. En France, mais aussi en Espagne, dans les Dom-Tom et même au Canada. Et c’est Montréal qui m’a répondu en premier. Je n’ai pas réfléchi. J’ai foncé, raconte-t-elle. Si tu le fais pas maintenant, tu ne le feras jamais !"

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. Reproduction L'Aveyronnais

Améliorer la condition de la femme dans le monde

Sarah Vergnes s’envole donc pour le Québec afin d’y préparer son master de droit international. "Je suis bien, ici, se réjouit l’Aveyronnaise, installée à Montréal, en colocation avec une Toulousaine et deux Québécoises. J’ai toujours rêvé d’aller étudier à l’étranger, d’aller voir plus loin." Elle était d’ailleurs, il y a quelques mois, à Dakar, au Sénégal, dans le cadre de ses études. Un séjour de trois semaines qui n’a fait que renforcer ses convictions et son souhait de protéger les plus faibles, à travers son futur métier de juriste et sans doute de future avocate. "Mon premier objectif, dit Sarah Vergnes, c’est de travailler à améliorer la condition de la femme dans le monde. Il faut aller voir ailleurs pour réaliser la chance qu’on a, en France", souligne celle qui a choisi comme thème de mémoire de son master 2 "Le travail forcé en 2023 dans le monde".

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