Aveyron : un mois d'octobre au sommet pour la race aubrac et ses éleveurs

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  • La race aubrac participeraà la vente de prestige.
    La race aubrac participeraà la vente de prestige. Archives JAT
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Philippe Routhe

Sommet de l’élevage, concours national, vente de taureaux… Ce début du mois d’octobre met la race aubrac en vitrine.

Ce mois d’octobre pourrait être baptisé mois d’aubrac au sein des élevages du plateau. Ainsi, dès ce mardi, et jusqu’à vendredi, la race aubrac a rendez-vous au désormais incontournable Sommet de l’élevage dans le zénith de Cournon-d’Auvergne, dans le Puy-de-Dôme. Quatre jours au cours duquel la race aubrac et tous ceux qui gravitent autour seront en mode business. Dix taureaux et vingt-deux vaches triés sur le volet seront en opération séduction envers des investisseurs issus de différents coins de la planète.

Puis, la semaine suivante, la famille aubrac a rendez-vous à la grande halle d’Aumont-Aubrac, en Lozère, pour son concours national. "Ce concours permet, à chaque éleveur adhérent du herd-book (Union Aubrac), d’exposer les meilleurs de ses animaux ; faisant ainsi la promotion de son élevage et de ses lignées génétiques. D’un point de vue plus général, le concours national aubrac réunit la crème de la génétique raciale et permet la promotion de la race. Ses atouts et qualités sont mis en avant lors des jugements par un discours illustré de la présence des animaux", détaille-t-on au sein de l’Upra.

Le thème choisi pour ce concours est "l’aubrac, une race armée pour l’avenir et le renouvellement des générations". Dans la droite ligne de la thématique développée cette année à l’occasion du Sommet de Cournon-d’Auvergne, les élevages durables.

Durant ce concours, sera organisé ce que les éleveurs appellent "la vente de prestige". Vingt aubracs, soit quinze mâles de 18 mois, trois génisses pleines et deux génisses de l’année, seront mises aux enchères.

Autant de rendez-vous pour lesquels les éleveurs de race aubrac ont des messages à faire passer, que ce soit à l’attention des éleveurs eux-mêmes, des consommateurs ou des décideurs politiques, comme le fait valoir Yves Chassagny, le président de la race aubrac. Des rendez-vous au cours duquel la race aubrac entend faire valoir "ses nombreuses qualités", notamment à l’international.

3 questions à Yves Chassagny, président de l’Upra aubrac

De grands rendez-vous attendent la race aubrac…

C’est en tout cas une étape importante, avec des messages forts à envoyer aux éleveurs mais aussi aux consommateurs. Raison pour laquelle nous avons insisté sur deux thématiques fortes : l’importance de l’élevage, rôle central dans l’économie de territoire et intimement lié au développement touristique. Et la nécessité de répondre aux enjeux de l’installation. Il y a un challenge à relever avec la moitié des élevages à renouveler.

Est-ce une manière de ne pas s’endormir sur ses lauriers ?

La sélection doit prendre en compte les attentes de la société. Nous avons par exemple demandé à des étudiants de lycées agricoles de nous faire part de leurs observations lors du concours national. On ne fait pas seulement du déballage de beaux animaux. Le changement de climat et les nouvelles attentes des consommateurs doivent être pris en compte.

D’un point de vue global, la race se porte-t-elle bien ?

La sécheresse avait l’an passé assommé les éleveurs. Cet été a été plus favorable et on voit des éleveurs désireux d’étoffer leurs troupeaux. Quant à l’effectif global, on est sur une progression de 1 à 2 %, après une décennie passée à plus de 5 %, ce qui nous interrogeait car cela allait trop vite. Nous sommes dans une dynamique positive. Néanmoins, nos gouvernants ne mesurent pas encore l’ampleur de la situation au niveau de l’élevage. Nous sommes déjà à 26 % d’importation de viande alors que nous possédons sur le territoire les meilleures races.

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