Basket-ball : "J’essaye de rester constructif", avance le coach de l'EAB Nicolas Flottes après un départ de saison cauchemardesque

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  • Nicolas Flottes et les basketteuses de l’Elan Aveyron disputeront un match décisif, dimanche, à La Primaube.
    Nicolas Flottes et les basketteuses de l’Elan Aveyron disputeront un match décisif, dimanche, à La Primaube. Centre Presse Aveyron - Jean-Louis Bories
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Margot Pougenq

Avec quatre défaites en autant de matches de Nationale 3 féminine, Nicolas Flottes et ses protégées de l’Élan Aveyron basket sont empêtrés dans un cercle vicieux, qui rend d’autant plus décisif leur prochain match, dimanche.

Ce début de saison est dur à encaisser pour vous et les filles. Comment ça se passe dans le vestiaire ?

Ça ne se passe pas si mal. Et tant mieux ! Les filles se parlent beaucoup je crois, et elles arrivent à communiquer. La cohésion sociale est très bonne, maintenant il faut que la cohésion opératoire arrive à être encore meilleure. C’est là où on flanche un peu. On est rarement cinq à 100 % sur le terrain et dans un bon état d’esprit, sans la place au doute.

Est-ce que vous aviez déjà vécu ça ?

Oui oui ! C’est pour ça qu’on ne panique pas plus que de raison. En 2021-2022, on a aussi commencé à zéro victoire et quatre défaites. On était allé gagner le cinquième match à Cugnaux. Et pour notre première saison en N3, en 2019-2020, on était aussi à 0-4. À chaque fois, on avait gagné le cinquième match. Et à chaque fois on s’était maintenu. On va essayer de parler positif.

Sur le bilan de nos quatre premiers matches : il n’y a pas de faux pas majeur. On a joué deux grosses équipes à la maison. On ne sera pas les seuls, loin de là, à perdre contre elles. Et on a joué deux équipes, prenables certes, mais à l’extérieur. Où à chaque fois on a perdu de sept points, donc ça veut dire que ce sont deux équipes qui ne seront pas loin de nous et avec des goal-averages rattrapables. On n’a pas fait d’énorme erreur pour l’instant. L’énorme erreur ce serait de perdre dimanche (réception de Riorges, une victoire et trois défaites). Et elle serait monumentale.

Dimanche soir, après Avignon, vous pointiez du doigt l’adresse, une qualité qui vous fait défaut depuis la reprise.

Ça n’a jamais été une de nos qualités principales. On n’était pas maladroit mais ce n’était pas notre fonds de commerce. Ce qui me chagrine c’est que cette équipe n’arrive pas à trouver son style. On ne peut pas dire qu’on est une équipe offensive, ni qu’on est une équipe défensive. Alors que le groupe des deux dernières saisons avait développé un style et on savait que bons jours mauvais jours, défensivement, c’était bon. Là, il nous manque un style, un truc, qui nous ferait dire : "Même sur un mauvais jour, on peut se reposer sur ça." Et pour l’instant, on ne l’a pas.

Ce style, selon vous, c’est une question de combinaison, de communion ?

On a beaucoup perdu en impact avec l’arrêt de Clémence (Cabrit) et les départs de Ludivine (Gamba) et Abla (Sossa). C’était elles qui arrivaient à nous faire franchir les lignes, à créer des décalages, dans le un contre un… Et en ajoutant ces trois départs à l’absence de Laura (Sincholle, blessée à un orteil, arrêtée six semaines et qui reviendra au mieux le dernier week-end d’octobre), c’est aussi le facteur qui fait qu’on en est là aujourd’hui. Laura, c’est le supplément d’âme, d’intensité, de grinta… On sait depuis quatre ans qu’on n’est pas large, l’équilibre est précaire. Laura, elle n’est pas parfaite mais c’est l’huile dans les rouages.

Est-ce que tout ça a changé quelque chose dans votre manière d’aborder les semaines ? Mentalement, aux entraînements…

Non, on n’a rien modifié. On fait un peu le dos rond, on essaye que ça avance plus vite. Il faut qu’on arrive à adapter certaines choses dans lesquelles on est défaillant. Mais tout remettre en question alors que ta meilleure joueuse n’est pas là, je ne sais pas si c’est la bonne solution non plus. Il y a un nouveau point à faire dans trois-quatre matches.

Comment, vous, vivez-vous ce début ? Êtes-vous toujours aussi animé ?

Il faut ! Je mentirais si je disais que ça ne m’impacte pas, parce que des fois, je ne comprends pas mon équipe. Ça fait dix jours qu’on essaie de travailler l’attaque de zone, et hier (dimanche, à Avignon), c’était comme si on n’avait rien fait. J’essaye de rester constructif, les filles sont aussi tristes que moi à la fin du match, mais j’essaye de faire passer des messages. Et puis, comme je leur dis : il reste 18 matches ! Il reste les quatre cinquièmes de la saison.

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