Originaire de Centrès, le polytechnicien Bastien Cuq veut mettre ses compétences au service de l’écologie
Bastien Cuq, brillant étudiant originaire de Centrès, est promis à un bel avenir professionnel. Une carrière qu’il souhaite consacrer à la défense de l’environnement.
Si Bastien Cuq est né à Toulouse, en avril 1999 – ses parents sont installés, non loin de là, à Montastruc-la-Conseillère, où il a grandi – le berceau de sa famille, depuis plusieurs générations, est situé à Montalrat, du côté de son père, et à Taurines, pour sa mère, deux villages de la commune de Centrès, sur le Ségala. "On y a une maison et mon père retape une grange", précise le jeune homme qui, après le collège, rejoint Toulouse pour y poursuivre ses études au lycée Raymond-Naves. Il s’inscrit ensuite le prestigieux lycée Fermat, en classe prépa aux grandes écoles.
Des grandes écoles dont les portes s’ouvrent pour le jeune Aveyronnais qui intègre Polytechnique – la fameuse X – basée à Palaiseau, dans l’Essonne, en septembre 2019. Cette même année, il est envoyé en stage en Éthiopie, à Addis-Abeba, durant cinq mois. "J’ai été prof de maths dans un lycée français et même à l’université, explique-t-il. J’avais des élèves de mon âge ou plus âgés et on est vite devenus amis. Ils m’ont fait découvrir leur ville. J’ai même visité tout le pays en bus."
Sensibilisé aux questions écologiques
Une belle expérience avant un retour à l’école. Deux stages suivent, au ministère de l’Économie en 2021 et à la Métropole de Lyon en 2022. "J’ai alors commencé à m’orienter vers les problèmes de politique publique", note-t-il. Un intérêt qui le pousse, de septembre 2022 à avril 2023, à travailler avec Éva Sas, député écologiste de la huitième circonscription de Paris. Une période où il rejoint l’association "Pour un réveil écologique". Un collectif, créé en 2018, qui a publié, en 2022, un plaidoyer pour le climat. "Ça ne sert à rien d’aller travailler à vélo chez Total", caricature Bastien Cuq qui se mobilise autour des questions climatiques.
À commencer par la formation des étudiants : "Nos enseignants ne sont souvent pas à jour par rapport aux problèmes écologiques, regrette-t-il. Ils nous transmettent ce qu’ils ont appris pendant leurs recherches et sont parfois réticents au changement." Des changements qui passent aussi par les décideurs politiques. Et les législateurs : "On a fait un guide pour les assistants parlementaires, pour les aider à prendre en compte les enjeux climatiques, avance-t-il. Et il faut aussi adapter les pratiques des entreprises."
Participer au débat public
Une prise de conscience qui doit commencer tôt, dès l’école. "Il faut que le cursus pédagogique prenne en compte le contexte environnemental et les enjeux climatiques", insiste-t-il.
L’étudiant, actuellement en cinquième année et qui poursuit, conjointement, un cycle à Science Po Paris, dit vouloir concrétiser son engagement en s’investissant dans la défense de l’environnement, notamment autour des problématiques de l’énergie et de la mobilité.
"Je n’ai pas envie de faire de la politique, précise-t-il. Mais d’assister les responsables politiques, de participer au débat public et d’améliorer la qualité des argumentaires." Et Bastien Cuq de conclure : "La parole d’un polytechnicien a souvent plus de poids."
Souhaitons qu’il soit entendu.
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