Villecomtal. Un café littéraire japonais savoureux

  • Sous le charme et la puissance d’ouvrages japonais.
    Sous le charme et la puissance d’ouvrages japonais.
Publié le
CORRESPONDANT

Pour leur 5e café littéraire, la médiathèque et l’association "Le goût des autres" avait choisi d’inviter le public à une rencontre autour de la littérature japonaise. Une douzaine de personnes, à La Fabrique du Rougier, autour de petites tables et de quelques livres, ont partagé leurs coups de cœur. Mais pas que, car il y eut aussi deux livres pour lesquels deux lecteurs ont donné un avis négatif. "Tombés des mains", une expression pour avertir.

Pas la peine de lire. Mais, bien heureusement, le plaisir de dire, de raconter, suivi du bonheur et de la joie intense de l’écoute ont envahi le petit salon. Tout d’abord, trois livres d’Akira Mizubayashi. "L’âme brisée", un roman qui explore la question du souvenir, du déracinement, du deuil. Avec un violon brisé en toile de fond.

Dans "La suite inoubliable", l’auteur fait référence à la suite N° 1 de Bach qu’il joue inlassablement jusqu’à l’ivresse pour oublier son destin lié à la guerre.

Et enfin "Petite éloge de l’errance" où il dresse le portrait de ces quelques grands errants qui, en quittant le troupeau, ont fait progresser l’humanité vers une société plus consensuelle et plus juste. Puis ont suivi, "Les Feux" de Shôhei Ôoka portrait minutieux, acéré, sans complaisance, mais plein de compassion, du calvaire et de l’angoisse existentielle d’un être soumis aux pires agressions. "Les Feux" sont avant tout une réflexion philosophique sur l’extrême.

Le lieu de la Fabrique du Rougier se prêtait bien à la suite avec trois autres romans. "Le restaurant de l’amour retrouvé" d’Ogaxa Ito. Un livre lumineux sur le partage et le don, à savourer sans limite et dont l’épice secrète est l’amour.

"Tant que le café est encore chaud" de Toshikazu Kawaguchi. Dans un café de Tokyo, en y dégustant un délicieux café, on peut retourner dans le passé. Mais il ne changera pas le présent et dure tant que le café est encore chaud. Or le présent importe davantage que le passé et ses regrets. Comme le café, il faut en savourer chaque gorgée.

Avant d’aller partager mille choses sucrées et salées à grignoter, échange pour clore ce petit moment de bonheur, le roman d’Hirashi Kashiwai "Le restaurant des recettes oubliées" où, grâce à un soupçon de magie, les mets savoureux qui ont marqué la vie des héros de cette histoire, ces saveurs perdues enfin retrouvées, permettent de rêver à de nouveaux départs.

Prochain rendez-vous le 9 décembre avec pour thème "Les grands espaces".

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?