Football : Killian Corredor, attaquant de Rodez : "Je passe des paliers"

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  • Killian Corredor est l'attaquant le plus utilisé à Rodez.
    Killian Corredor est l'attaquant le plus utilisé à Rodez. Centre Presse - Jean-Louis Bories
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L’attaquant de Rodez (22 ans) se livre sur le début de saison de son équipe, sa progression et sa récente prolongation.

Le début de saison de Rodez

Quelles sont les raisons du bon début de saison du Raf ?

Tout simplement parce qu’on a fait une bonne préparation. Il y a aussi les recrues qui nous ont fait beaucoup de bien. À nous de continuer à bien travailler pour aller chercher plus loin.

Est-ce que cela peut aussi s’expliquer par le fait que l’effectif n’a pas trop évolué cet été ?

Bien sûr que cela en fait partie. Le groupe a été là durant quasiment toute la préparation. On a pu bien mettre tout en place tactiquement, les nouveaux se sont acclimatés très vite au groupe et à nos principes de jeu.

Les recrues vous ont apporté de la jeunesse et de la fraîcheur. C’est ce dont vous aviez besoin ?

Globalement, on a une équipe assez jeune, avec beaucoup de fougue. On a la chance d’avoir quelques anciens pour nous cadrer et nous apporter leur expérience. En plus de la jeunesse et de la fougue, les nouveaux nous ont aussi amené de la qualité. Toutes les recrues ont apporté une grosse plus-value.

Rodez pratique un jeu plus tourné vers l’offensive. Est-ce que le staff avait insisté là-dessus pendant la préparation ?

Bien sûr. Tout cela fait partie de nos principes de jeu, on veut ressortir les ballons, ne pas dégager pour dégager. On a gardé les habitudes de profondeur et de courir, car cela fait partie des valeurs de Rodez. Et on essaie d’associer les sorties de balle bien construites aux transitions rapides.

En tant qu’attaquant, cela doit être plus agréable d’évoluer dans une équipe qui joue de cette manière…

Oui car on peut toucher plus de ballons, participer au jeu et avoir un peu plus de profondeur sur les attaques rapides, une fois qu’on a aspiré l’adversaire.

Sa progression individuelle

Votre début de saison a été perturbé par une entorse à une cheville. Tout est rentré dans l’ordre désormais ?

Je me suis blessé pendant la préparation, sur une cheville où j’avais déjà été blessé quand j’étais à Toulouse. J’ai manqué tous les matches amicaux, donc j’ai mis du temps à retrouver mon rythme mais maintenant tout va bien.

Vous êtes redevenu décisif (3 buts, 2 passes décisives) ces dernières semaines, cela doit faire du bien à la confiance…

Quand on est attaquant, on veut toujours marquer des buts ou faire des passes décisives, car on a tendance à ne plus regarder que les statistiques dans le football actuel. Donc c’est sûr que ça fait du bien, mais je ne m’arrête pas à cela. Je regarde aussi les courses défensives, les tacles, ce que je donne pour l’équipe. Je vais continuer dans cette voie, après les stats viendront toutes seules.

Vous êtes un titulaire régulier depuis un peu plus d’un an. Sur cette période, dans quels secteurs avez-vous le plus progressé ?

Je passe des paliers petit à petit. Je prends de l’expérience, de la confiance aussi. Dans mes placements, je me fixe plus par rapport au but. J’ai aussi gagné physiquement, ce qui est important face à des défenseurs de 1,95 mètre et 90kilos ! J’ai encore beaucoup de choses à travailler. Même si je suis agile devant le but, je dois être encore plus tueur. J’ai parfois tendance à courir dans le vide. Il y a encore plein de petits détails sur lesquels je peux m’améliorer.

Votre jeu énergivore vous coûte-t-il en justesse dans le dernier geste ?

Bien sûr. Parfois, je peux être en manque de lucidité devant le but ou pour réaliser la dernière passe. Mais je ressens le besoin de faire toutes ces courses, je ne compte pas mes efforts, c’est important que je donne tout pour l’équipe. Je vais continuer à bosser, car je dois avoir la lucidité qu’il faut à la 90e pour finir une action importante, même si j’ai beaucoup couru avant.

Vous êtes passé assez vite du statut du petit jeune qui perce à celui d’attaquant le plus utilisé au Raf. Cet écart a-t-il été dur à assumer ?

Non, car on est plutôt préparé à ce genre de choses en centre de formation, à répondre présent au haut niveau quand l’équipe à besoin de toi. Quand j’ai fait mes premiers matches en une, j’étais prêt, je n’attendais que ça. Il y a un peu plus de pression du fait d’être dans la lumière, c’est quelque chose qu’il faut savoir gérer.

Sa prolongation

Vous avez prolongé récemment votre contrat jusqu’en 2026. Qu’est-ce qui vous a motivé à poursuivre l’aventure avec le Raf ?

Déjà le projet qu’on a pour cette saison. Mais aussi le fait d’être chez moi, J’ai ma famille ici, mon petit frère joue en réserve. Je me sens très bien à Rodez, donc je ne vois pas trop pourquoi partir pour le moment.

Vous avez prolongé d’un an. Est-ce que vous ne vouliez pas vous engager sur un plus long terme ou est-ce le club qui ne vous proposait pas plus ?

On s’est décidé sur cette durée. Il me restait déjà deux saisons avant la prolongation, donc cela laisse du temps.

Par vos origines aveyronnaises et votre style de jeu, vous êtes devenu un symbole du Raf. Est-ce que cela compte au moment de décider de son avenir?

Je pense que pour le club ça compte, car maintenant on est peu de rescapés aveyronnais au sein de l’effectif. Il y a aussi Joris (Chougrani, NDLR) et Lionel (Mpasi, présent au club depuis 2016) qu’on peut compter comme Aveyronnais (rires). Je pense que c’est important pour le Raf de garder des enfants d’ici pour transmettre les valeurs locales aux nouveaux arrivants.

Avez-vous été sollicités par d’autres clubs ?

J’ai eu des sollicitations cet été, mais rien de concret. Je me sens bien ici, je ne pensais pas partir cet été.

D’où venaient les sollicitations? De Ligue 2 ?

D’un peu partout.

En restant ici, êtes-vous prêt à assumer plus de responsabilités et d’attentes ?

Bien sûr, et c’est déjà l’objectif pour cette saison. J’ai changé de statut, j’ai des responsabilités, je dois montrer l’exemple. Je ne peux pas me permettre de faire n’importe quoi. Je pense qu’actuellement, je fais partie des cadres, même si on est plusieurs dans ce cas, entre ceux qui sont là depuis un moment et ceux qui ont un peu plus d’expérience. Mais il ne faut pas tout mélanger, je suis encore jeune. Je dois rester à ma place, même si j’essaye d’aider des joueurs plus jeunes que moi, comme Yannis (Verdier) et Lorenz (Guintini), de leur expliquer ce que j’ai vécu pour les aider à progresser.

Quelles sont vos ambitions avec le Raf ?

J’espère déjà qu’on fasse une saison complète, qu’on puisse jouer le top 10. C’est largement possible mais il ne faut pas s’enflammer. L’objectif est de se maintenir rapidement, d’être serein et de pouvoir travailler pour aller chercher plus haut les saisons prochaines.

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