Patrick Salacroup, installé au Québec : "Mon cœur restera toujours ruthénois"

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  • De passage à Rodez pour voir ses parents, Patrick Salacroup retrouve toujours avec beaucoup de plaisir et un peu de nostalgie la ville qui l’a vu naître et où il conserve de bons souvenirs de jeunesse.
    De passage à Rodez pour voir ses parents, Patrick Salacroup retrouve toujours avec beaucoup de plaisir et un peu de nostalgie la ville qui l’a vu naître et où il conserve de bons souvenirs de jeunesse. - Emmanuel Pons
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Emmanuel Pons

Après un début de carrière dans la restauration, en France, l’Aveyronnais Patrick Salacroup a choisi de s’installer au Québec. S’il coule une retraite paisible outre-Atlantique, il reste très attaché à ses racines ruthénoises.

Il suffit de pas grand-chose, quelquefois, pour décider du destin d’un homme. "Il y avait à la télé une émission, présentée par Léon Zitrone, je crois, qui permettait aux petits Français d’avoir des correspondants à l’étranger. J’étais déjà attiré par les pays nordiques, les grands espaces", se souvient Patrick Salacroup, né en 1956, qui a alors une dizaine d’années. Et c’est ainsi qu’il entame une correspondance avec une jeune Québécoise. "Elle avait une coupe au carré et portait des chemises de bûcheron, raconte-t-il. Mes sœurs se moquaient de moi."

Fin de la parenthèse. Mais le Québec reste dans un coin de la tête du jeune Ruthénois, écolier à Foch, collégien à Fabre, apprenti cuisinier à la chambre de métiers de Rodez et à l’Auberge de Pareloup à Salles-Curan et qui obtient son CAP en 1976. Il travaille une saison à l’hôtel Sainte-Foy, à Conques. "Une bonne période", avant de faire son service militaire à Albi puis à Rodez, à la caserne Burloup. Il officie ensuite à l’hôtel Broussy – aujourd’hui Mercure – puis quitte Rodez pour Toulouse où il passe par Le Capoul.

Le grand départ pour le Canada

À la fin des années 1980, le jeune Aveyronnais monte s’installer à Paris. "Je travaillais dans une petite brasserie qui me permettait d’avoir des horaires plus adaptés pour m’occuper de mes deux fils" alors que son épouse, hôtesse de l’air, est souvent en déplacement. Une épouse dont il divorce, en 1997. Deux années passent, "le temps de régler mes affaires" et Patrick Salacroup, qui n’a jamais oublié son envie de découvrir le Québec, s’envole, à quarante-deux ans, pour Montréal. "J’ai occupé plusieurs places dans la restauration. Je faisais de l’intérim dans le système des centres de petite enfance, qui accueillent les petits de six mois à quatre ans. Mais c’est payé à l’heure et les horaires sont très flexibles. Tu peux être embauché pour quarante heures et ne faire que vingt-cinq. Et, bien sûr, tu n’es payé que vingt-cinq…", explique le cuisinier qui choisit alors la restauration hospitalière. "J’étais fonctionnaire avec tous les avantages, les congés, le syndicat, la sécurité de l’emploi et un salaire fixe." Et l’Aveyronnais se plaît tellement au Québec qu’il demande et obtient, en 2004, la citoyenneté canadienne. "Ici, au Québec, il y a plus de respect qu’en France", souligne-t-il. La France, et Rodez où il revient voir ses parents – France, 91 ans et Jean-Paul, 95 ans, qui est pensionnaire de la maison de retraite Saint-Cyrice. "Je voulais leur dire merci."

Aujourd’hui installé à Contrecœur, dans la province de Montérégie, à une heure de Montréal, "sur la route 132 qui fait le tour du Québec", Patrick Salacroup profite de sa retraite, au Canada. Mais se souvient avec nostalgie de son enfance ruthénoise, du côté de la rue du 11-Novembre. "Je suis parti mais mon cœur restera toujours Ruthénois, dit-il. Tu peux sortir quelqu’un de l’Aveyron mais tu ne peux pas sortir l’Aveyron de quelqu’un."

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