Football : Roger Vital, 55 ans de ballon avec Rodez

Il fait partie des meubles. Traverse les époques sans jamais être démodé. Bien au contraire, surtout aujourd’hui à l’heure de la crise du bénévolat. Roger Vital est un exemple de fidélité, de longévité aussi. À 68 ans, il est toujours là, un sac de ballons et/ou de maillots à la main les soirs de match, et pas seulement ceux de l’équipe fanion. La petite phrase qui va bien à la bouche, la bienveillance toujours en prime.

La médaille d'argent de la Jeunesse et des Sports

C’est ainsi que Charles Giusti, préfet de l’Aveyron, lui a remis récemment la médaille d’argent de la Jeunesse et des Sports. À lui, ce passionné en or. Au club de Rodez, le natif de Montrozier y fait son entrée en 1968 chez les jeunes, comme joueur. Avant d’épouser les couleurs sang et or tour à tour avec le rôle d’éducateur, entraîneur, dirigeant et donc depuis plusieurs années aussi intendant, lui qui en est à fêter sa 55e saison ; ayant connu le Rodez Quatre-Saisons, le Stade ruthénois ou encore donc le Rodez Aveyron football.

Educateur, entraîneur, dirigeant, intendant

Témoin privilégié de l’évolution du club, c’est ce que l’on appelle un homme de l’ombre. De la trempe de ceux qui sont indispensables, quoiqu’ils ne cherchent vraiment pas la lumière.

Les tâches que le club disait il y a quelques semaines lui confier peuvent aisément le démontrer : "Entretien et nettoyage de tous les maillots des équipes du club, entretien des véhicules et du château du domaine de Vabre, aide aux collations des équipes, aide sur la logistique les jours de match à Paul-Lignon, dirigeant lors des rencontres des équipes de la formation… Des missions invisibles aux yeux du grand public, et qui sont pourtant indispensables dans la vie et le bon fonctionnement d’un club de football."

Un Henri Émile à la sauce ruthénoise

Toujours dirigeant au sein de l’association, Roger Vital est particulièrement investi dans la commission masculine et équipement. Une figure emblématique s’il en est qui aura marqué, et continue de le faire (!), des générations entières de footballeurs.

Un "Henri Émile à la sauce ruthénoise", écrivions-nous il y a dix ans. Le cœur à jamais sang et or. Pour toujours ? "Tant que ma santé me le permet et que les dirigeants ont encore besoin de moi", soufflait-il dans un rire il y a quelques mois.