"Le compte n'y est pas !" : les éleveurs laitiers épinglent Lactalis au bord de la RN88

Un an jour pour jour après s’en être pris la coopérative Sodiaal pour un prix du lait pas à la hauteur, les éleveurs laitiers aveyronnais, par l’entremise de la FDSEA et des JA, s’en prennent cette fois-ci au groupe privé Lactalis. Pour les mêmes raisons. Un prix du lait négocié entre Lactalis et l’Union nationale des éleveurs livreurs de Lactalis (Unell) en septembre, mais qui ne convient pas aux agriculteurs aveyronnais.

Même cause, même conséquence. Désormais, sur les bords de la RN88, à l’entrée de Rodez en arrivant d’Albi, une grande bâche témoigne aux automobilistes de la colère des producteurs de lait aveyronnais. Tout comme cela avait été fait il y a un an. Une sorte d’avertissement avec, à la clé, le souhait pour la FDSEA et les JA de voir le prix monter.

"Le partage de la valeur, c'est la survie des éleveurs"

Cette nouvelle tension dans le milieu laitier se déroule également dans un contexte de renouvellement des générations fragiles. "Le partage de la valeur, c’est la survie des éleveurs ! " clament les éleveurs, qui voient de la part de Lactalis l’envoi d’un mauvais signal.

"Le prix du lait du propriétaire de Président, Lactel et Bridélice atteindra les 432 € / 1000 L en 2023 soit + 5 € / 1000 L par rapport à 2022. Ce prix est en décalage par rapport aux besoins des éleveurs. Lactalis ne semble pas se rendre compte du contexte dans lequel évolue la filière laitière : collecte de lait qui continue de dévisser, charges de production en hausse, enjeu important sur le renouvellement des générations. Les éleveurs ne doivent pas être la variable d’ajustement dans la fixation du prix du lait", expliquent les syndicalistes aveyronnais.