Pour la Bezonnoise Jeanne Moysset, "il faut préserver l’héritage aveyronnais à Paris"

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  • Toute de noir vêtue, devant le musée Soulages de Rodez…  Un bel hommage à l’Aveyron. Toute de noir vêtue, devant le musée Soulages de Rodez…  Un bel hommage à l’Aveyron.
    Toute de noir vêtue, devant le musée Soulages de Rodez… Un bel hommage à l’Aveyron. Reproduction L’Aveyronnais
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A Paris, Emmanuel Pons

Arrivée à 21 ans à Paris, la jeune Bezonnoise, conseillère en gestion de patrimoine à la Caseg, s’est très vite investie au sein des Aveyronnais d’ici et d’ailleurs. Une façon pour elle de porter les valeurs de son département.

Jeanne Moysset ne le cache pas : être logée à l’Oustal – cet immeuble qui accueille les Aveyronnais, dans le XIIe arrondissement – à son arrivée à Paris, alors qu’elle avait 21 ans, l’a beaucoup aidée. "C’est rassurant pour les jeunes et aussi pour leurs parents, souligne-t-elle. Je connaissais déjà certains locataires. Et puis c’est un environnement qui met en confiance."

Un sacré pari – sans jeu de mots – pour la jeune femme qui est aujourd’hui conseillère en gestion de patrimoine au sein de la banque privée de la Caseg, une filiale du Crédit Agricole.

Originaire de Bezonnes, sur la commune de Rodelle, elle grandit dans ce joli village du causse avant de rejoindre Rodez et le collège Saint-Jo puis le lycée François-d’Estaing où elle décroche son bac ES. Elle poursuit à Aurillac où elle prépare un DUT "Gestion des administrations et des entreprises" puis enchaîne avec une licence "Banque et finances" à Toulouse, en alternance au Crédit Agricole d’Onet-le-Château et de Bourran, à Rodez. "Ensuite, j’ai demandé à partir vers la banque privée de la Caseg où j’ai passé mon master, en alternance, explique-t-elle. Je voulais essayer Paris. C’était le moment, pour moi."

Avec les Aveyronnais d’ici et d’ailleurs

Voilà donc la Bezonnoise qui débarque à la capitale, qu’elle connaît à peine. Nouveau job, nouvel environnement, nouvelle vie.

La jeune femme, qui vient de fêter ses 24 ans, s’est très vite investie dans le réseau amicaliste aveyronnais. Tout en décrochant son master 1 "Finance" et son master 2 "Gestion de patrimoine et marchés immobiliers"

"C’est impressionnant tout ce qu’ont construit nos prédécesseurs, à Paris. Comment l’Oustal a été créé. C’est toute la philosophie et l’éthique des Aveyronnais qu’on retrouve. Et aussi leur sens de l’épargne, appuie-t-elle. Il faut préserver cet héritage et le faire perdurer. Si on ne le fait pas, on perdra tout ça."

Et de la parole aux actes, il n’y a qu’un pas pour Jeanne Moysset qui a souhaité intégrer la Fédération des Aveyronnais d’ici et d’ailleurs, en tant qu’administratrice et représentante de l’Oustal, "grâce à Marilise [Miquel]", précise-t-elle, la présidente.

"Il y a un vrai échange intergénérationnel au sein de la fédé. C’est très enrichissant. Et puis il y a tout cet environnement aveyronnais, autour du sport, de la culture…", ajoute la jeune femme qui a récemment participé à la traditionnelle Nuit du Rouergue, qui rassemble chaque année de très nombreux jeunes (et moins jeunes) lors d’une soirée festive qui se prolonge jusqu’au petit matin.

La fierté des Aveyronnais

"La grande force des Aveyronnais, explique-t-elle, c’est leur fort sentiment d’appartenance à leur département. Quand ils se rencontrent, la première question, c’est : "Tu es de quel village ?" Ils sont tous très fiers de venir de l’Aveyron." Son département qu’elle a eu la joie de faire découvrir à Morgane, une amie parisienne, pour son anniversaire. "Je lui en avais tellement parlé qu’elle a choisi de fêter ses 25 ans en Aveyron !, sourit-elle. On a visité Rodez, on est allées à Bozouls, à Laguiole, sur l’Aubrac… Elle a adoré !"

"Je suis heureuse à Paris. Mais je garde toujours le lien avec l’Aveyron. Il n’y a pas beaucoup de départements qui se bougent comme ça ! J’espère que les prochaines générations d’Aveyronnais auront la chance de vivre ce que j’ai vécu à la capitale", conclut-elle.

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