Pour la Villeneuvoise Virginie Granier, "le retour aux racines permet de revenir à l’essentiel"

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  • Installée à Toulouse avec son mari et ses trois enfants, Virginie Granier est toujours très heureuse de retrouver son Aveyron.
    Installée à Toulouse avec son mari et ses trois enfants, Virginie Granier est toujours très heureuse de retrouver son Aveyron. Reproduction L’Aveyronnais
Publié le
Recueilli par Emmanuel Pons

La Villeneuvoise Virginie Granier, installée à Toulouse, dirige Chasse de têtes, cabinet spécialisé dans le recrutement. Elle répond à notre questionnaire autour de l'Aveyron.

Un homme ou une femme qui vous a marquée

En fait, ce sont deux femmes.

La première est mon arrière-grand-mère paternelle, Élisabeth d’Ardenne, de Tizac, pour son sens de la famille qu’elle a insufflé et qui perdure, son goût des autres, son courage, sa foi. Infirmière, elle avait connu mon arrière-grand-père Jacques de Colonges qui avait perdu une jambe pendant la guerre. À Noël, à Villeneuve, après la messe de minuit (qui démarrait vraiment à minuit !), même âgée, elle réunissait tous ses petits-enfants et arrière-petits-enfants célibataires pour un réveillon incroyable qui durait une partie de la nuit. Vers trois ou quatre heures du matin, nous allions retrouver nos parents. C’était tellement joyeux !

La seconde, c’est ma grand-mère paternelle, Marie-Rose "Mamie Rose" (cantalouse, ayant vécu une immense partie de sa vie à Villeneuve-d’Aveyron), décédée en mars 2022 à 102 ans… (On vit bien en Aveyron !). Son courage, son humour, son amour de la vie sont un superbe guide.

Une habitude ou un rituel en Aveyron

Il y en a plusieurs. Les balades sur le causse ou dans les sous-bois. L’été, les retrouvailles avec famille et amis au café des Arcades à Villeneuve (que l’on appelle toujours "Chez Cazes") ou en face, chez mon parrain Christian Jalenques ; les triathlons familiaux (organisés par mes cousins Anne et Guillaume), le match de foot organisé par mon père depuis plusieurs décennies ; les soirées intergénérationnelles aux rocks endiablés !

Et aussi, la confection de la confiture de prunes l’été, la pâte de coings à l’automne… Enfin, passer saluer mes clients aveyronnais (quel plaisir de recruter pour l’Aveyron !)

Un souvenir fort

Mon mariage avec Stéphane, bijou ruthénois le 24 juin 2000. (2000, date inoubliable, même en cas de perte de mémoire !). La joie de se rendre à pied de la mairie à l’église en traversant le magnifique village de Villeneuve, la fête qui suivit au château de Cénac. La puissance d’un engagement célébré devant famille et amis. Et aussi l’occasion de gagner des points auprès des Aveyronnais en épousant un pur produit du pays ! Malgré le sang villeneuvois paternel, étant née en région parisienne et en ayant conservé mon accent pointu, il fallait agir !

Un lieu

L’Aubrac, pour son paysage authentique, dépouillé, spirituel, entre terre et ciel. Un lieu de plénitude qui peut convertir tous mes amis agnostiques ou athées ! Mais aussi pour la beauté de ses vaches, leur robe fauve, leur contour de l’œil sublimé par leur khôl noir ! Et enfin, parce que c’est le pays de l’aligot, un plat "ambassadeur" de l’Aveyron un peu partout !

Une bonne table

Je choisis celle "d’exception" : Le Suquet, chez Bras à Laguiole. Subtil, beau, bon, une expérience sensuelle et artistique ! J’aime l’audace de la famille Bras d’avoir magnifié les légumes dans une région traditionnellement "viandarde".

Pour un budget plus doux : A Toulouse, le "Café Authié", près de la Halle aux Grains, chez notre ami Olivier Guinou (né à La Capelle-Balaguier), notamment pour ses croquettes à l’aligot qui font les délices de nos soirées entre Aveyronnais !

Un plat

Les farçous de belle-maman – Il faut que je continue à gagner des points… Rien n’est jamais acquis ! Et aussi les fromages, ma passion, notamment le laguiole, le roquefort et le rodez vendus passage du Mazel à… Rodez.

Une boisson

Le vin, mon péché mignon en Aveyron… Et ailleurs (accompagnement parfait du paragraphe précédent !) . "L’Outre-Blanc" (clin d’œil à Pierre Soulages), non élaboré en Aveyron, mais par des amis "quasi Aveyronnais" qui y ont mis leur cœur et leurs tripes : Stéphane et Jérôme Bernatas, "les frérots", qui ont vécu plusieurs décennies à Rodez.

Une qualité

L’énergie, dans l’ADN familial. Merci à Yves et Francine, mes parents, toujours hyperactifs à 78 et 80 ans ! Tournois de tennis pour l’un, danse classique pour l’autre !

Un défaut

L’impulsivité. Peut-être qu’à 90 ans, j’arriverai à une forme de tempérance !

Une devise

"Qui ne tente rien, n’a rien". Oser, avec la spontanéité d’un enfant qui ne se met pas de barrières. C’est ce que j’adore en eux !

Un rêve

Je rêve que mes trois enfants gardent un attachement fort à l’Aveyron. Où qu’ils aillent (globe-trotters ou pas), le retour aux racines permet de revenir à l’essentiel. Cela semble bien parti : L’un des projets d’Agathe, 20 ans est de commercialiser les produits aveyronnais à l’international. Je suis certaine qu’Arthur (16 ans) et Margaux (11 ans) me feront aussi rêver à leur manière !

Autre rêve : retrouver un maximum d’Aveyronnais pour les 10 ans du super réseau Aveyron Worldwide (créé par Christophe Palous et Stéphane Rouquette), le 17 août 2024 prochain !

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