REPORTAGE. En Aveyron, le Secours populaire au plus près des gens dans le besoin

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    Un « travail » au quotidien. Repro Centre Presse - DDM
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B. D.

Avec l’inflation, notamment sur l’énergie, le Secours populaire prend en charge toujours plus de monde dans le département. Exemple avec celui de Villefranche-de-Rouergue.

 

C'est jeudi, jour de distribution, une longue queue traverse les locaux du Secours populaire de Villefranche-de-Rouergue. Pas moins de 80 colis alimentaires sont ainsi fournis par les bénévoles, pour nourrir 200 à 250 personnes. « Depuis le confinement, on est à flux tendu avec près de 180 colis distribués par semaine », indique Brigitte Charles, présidente de l’association. « Des gens viennent de temps en temps et d’autres régulièrement. On constate une grosse précarité ».

Glaner, acheter "à prix cassés"...

Pour assurer les distributions de colis, le Secours populaire organise des ramassages de denrées alimentaires invendues auprès des grandes surfaces et de fruits et légumes chez Saveurs Paysannes. « On achète aussi parfois nos propres produits frais et bio auprès de producteurs qui nous font des prix cassés », ajoute Brigitte Charles. « Dernièrement, on a aussi fait le glanage de pommes de terre. Sur les produits d’hygiène, les enjeux sont importants, car pour des familles, cela revient très cher en grande surface, notamment avec l’inflation. On vend par exemple les couches à 4 €, au lieu de 20 € ».

Le poids des factures

La hausse du prix de l’énergie se fait fortement ressentir dans les ménages. Le Secours populaire gère énormément de dossiers de bénéficiaires qui peinent à payer leurs factures d’électricité.

« C’est la période des régularisations. Ce matin, une dame est venue avec une facture de 1 000 euros à régler », relate Josy Robellat, bénévole. « C’est leur préoccupation en ce moment. Ils n’ont pas la tête aux loisirs ou vacances ».
Vêtements d’hiver et couvertures sont donc pris d’assaut au sein de l’association. « On est dévalisé. Les gens n’allument plus le chauffage chez eux, car c’est devenu trop cher », ajoute Brigitte Charles.

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