Ces changements alimentaires pourraient améliorer votre santé… et votre empreinte carbone

  • Boire du lait végétal plutôt que du lait de vache pourrait contribuer, entre autres, à améliorer votre empreinte carbone, tout comme votre santé.
    Boire du lait végétal plutôt que du lait de vache pourrait contribuer, entre autres, à améliorer votre empreinte carbone, tout comme votre santé. Iryna Melnyk / Shutterstock
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ETX Daily Up

(ETX Daily Up) - C'est un petit effort dans l'assiette, mais un grand pas pour la planète. Il n'est pas nécessaire de bousculer complètement vos habitudes alimentaires pour amoindrir votre empreinte carbone. C'est ce qui ressort d'une étude menée par des chercheurs américains, qui suggèrent que de petits changements pourraient suffire à réduire vos émissions carbone tout en préservant votre santé.

L'alimentation serait responsable de plus d'un tiers des émissions de gaz à effet de serre induites par les activités humaines, d'après des données présentées par les Nations Unies. Et les plus fortes émissions seraient imputables aux aliments d'origine animale, dont la viande rouge, les produits laitiers, et les crevettes d'élevage. Un constat qui a poussé nombre de scientifiques à tenter de déterminer quel régime alimentaire était le moins impactant pour l'environnement, le régime végétalien semblant faire l'unanimité. Mais de nouveaux travaux pourraient apporter un peu de réconfort à celles et ceux qui ne parviennent pas à renoncer aux produits d'origine animale, suggérant que de petits changements pourraient non seulement suffire à atténuer l'empreinte carbone de chaque individu, mais aussi en améliorer la santé.

Une équipe dirigée par des chercheurs de l'université Tulane, aux Etats-Unis, s'est penchée sur les effets de certains changements alimentaires, simples et facilement réalisables, sur l'empreinte carbone de la population. Ils ont pour cela analysé les données de 7.753 adultes et enfants représentatifs de la population américaine, puis identifié les aliments les plus fréquemment consommés ayant le plus d'impact sur l'environnement afin de les échanger contre des substituts similaires sur le plan nutritionnel, mais moins néfastes pour la planète. "Pour nous, les substituts consistaient à remplacer un hamburger au bœuf par un hamburger à la dinde, et non à remplacer le steak par un hot-dog au tofu. Nous avons cherché des substituts aussi similaires que possible", explique Anna Grummon, professeure à l'université de Stanford, dans un communiqué.

Un léger changement dans l'assiette

Publiées dans la revue Nature Food, ces recherches suggèrent que de simples substituts pourraient suffire à réduire son empreinte carbone. Un constat qui pourrait encourager un plus grand nombre de consommateurs à faire des efforts simples mais efficaces en faveur de l'environnement. Dans le détail, les chercheurs expliquent que le fait de remplacer le bœuf par du poulet, ou le lait de vache par du lait végétal, pourrait permettre de réduire de 35% l'empreinte carbone de l'alimentation d' un Américain moyen. Et ce n'est pas tout… Si l'étude ne visait pas à identifier des substituts sains sur le plan nutritionnel, les chercheurs ont malgré tout constaté que ceux-ci permettaient également d'améliorer de 4% à 10% la qualité du régime alimentaire des participants.

"Cette étude montre qu'il est possible de réduire les émissions carbone liées à l'alimentation et qu'il n'est pas nécessaire de changer complètement de mode de vie. Cela peut être aussi simple que de commander un burrito au poulet plutôt qu'un burrito au bœuf lorsque vous allez au restaurant. Lorsque vous êtes à l'épicerie, déplacez votre main pour prendre du lait de soja ou d'amande au lieu du lait de vache. Ce petit changement peut avoir un impact significatif", souligne Diego Rose, auteur principal de l'étude.

Si certains n'ont eu aucun mal à adopter un régime alimentaire végan, plus respectueux de la planète, d'autres ne parviennent pas à bousculer leurs habitudes alimentaires de la sorte. L'étude montre donc que des changements anodins, ou tout du moins plus accessibles, peuvent permettre de préserver l'environnement comme la santé. "Les régimes alimentaires durables et les régimes alimentaires sains se recoupent. Notre étude montre qu'en changeant un seul ingrédient, en procédant à un échange, on peut gagner sur tous les tableaux et obtenir des changements significatifs à la fois sur le plan climatique et sur le plan de la santé", conclut la professeure Anna Grummon.

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