Originaire de Montézic, Jean-Michel Fournier introduit à Bercy en prenant la tête du Café de Pauline

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  • Originaire de Montézic, Jean-Michel Fournier vient de prendre, "en urgence", la gérance du Café de Pauline, dans le 12e arrondissement de Paris, au coeur du quartier de Bercy..
    Originaire de Montézic, Jean-Michel Fournier vient de prendre, "en urgence", la gérance du Café de Pauline, dans le 12e arrondissement de Paris, au coeur du quartier de Bercy.. Centre Presse - Rui Dos Santos
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A Paris, Rui DOS SANTOS

Après avoir vendu, en 2023, ses deux affaires, Le Parisien, qu'il possédait, depuis six ans, à Paris (6e) et Coco, qu'il avait ouvert, deux années plus tôt, avec deux amis associés aveyronnais, à Vincennes, le quinquagénaire nord-aveyronnais vient de prendre, "en urgence", la gérance du Café de Pauline, une institution située au coeur du 12e arrondissement parisien.

Il a fait mieux que les hommes de Fabien Galthié… Et finalement aussi bien que les trois frères Barrett ! À l’instar de celle des frangins néo-zélandais Beauden, Jordie et Scott, la coupe du monde de rugby de Jean-Michel Fournier a débuté le 8 septembre et s’est terminée le 28 octobre. Avec moins de déception d’ailleurs pour lui que pour les All blacks !

Il a passé vingt-quatre jours, non pas les crampons vissés à ses orteils mais à pied d’œuvre. Son terrain de jeu a été le Village rugby installé par la Ville de Paris sur la place de la Concorde, autour de l’obélisque. L’Aveyronnais de 54 ans (il a soufflé les bougies voilà une semaine !) a ainsi participé à la fête ovale planétaire grâce à un autre enfant du pays.

Originaire de Saint-Amans- des-Côts (sa mère, Fanny Marc, est très active au sein de l’amicale de cette commune, et membre du conseil d’administration de la fédération des Aveyronnais d’ici et d’ailleurs), Jimmy Herbaux a créé, avec Adrien Clerc, Eat is family, traiteur événementiel basé à Gennevilliers. Et il a gagné l’appel d’offre pour dresser son espace éphémère et modulable au cœur de la mêlée, à deux pas de la plus belle avenue du monde, les Champs-Elysées. Jean-Michel Fournier a enfilé le maillot floqué "Le bouillon" pour servir à boire et à manger à près d’un million de personnes.

"C’était une parenthèse. Je me suis régalé", se réjouit l’intéressé. S’il a pris le temps de le faire, c’est qu’il était "célibataire professionnellement". Cette disponibilité est liée au fait qu’il a vendu, dans le courant de l’année, les deux affaires qu’il possédait, seul ou associé à des potes : en janvier, il a lâché Le Parisien, qu’il dirigeait depuis six ans dans le 6e arrondissement parsien ("J’avais le sentiment d’avoir fait le tour. De toute façon, je finis toujours par me lasser") et, en juillet, il a cédé Coco (un nom en forme de clin d’œil à sa maman Claudette), ouvert un peu plus de deux ans plus tôt, avec Franck Rolland et Laurent Cayla, à Vincennes.

"Je vais faire ce que je sais faire"

Alors qu’il travaille sur "un projet de belle envergure en banlieue, dont l’ouverture est espérée pour mai-juin 2024", Jean-Michel Fournier n’a pas eu le temps de souffler après son éprouvante coupe du monde de rugby (1 000 fûts de bière servis le premier week-end, à titre d’exemple !) puisque, quatre jours à peine après la finale remportée par l’Afrique du Sud, précisément mercredi 1er novembre, il a hérité de la gérance du Café de Pauline, établissement emblématique du Cour Saint-Emilion, dans le 12e arrondissement, au cœur de Bercy. Les fidèles du marché de l’Aveyron, début octobre, le situent vraiment très bien !

"Cette opération rue de l’Ambroisie s’est faite un peu dans l’urgence mais je suis ravi de démarrer cette nouvelle aventure avec une équipe de sept salariés dans cette affaire qui parle, aux Aveyronnais mais également aux Franciliens, insiste le quinqua. Avec l’expérience, je suis moins stressé que par le passé à l’idée d’écrire un nouveau chapitre". Et de poursuivre : "Il y a ici un énorme potentiel, avec, notamment, une très belle terrasse et un calme très reposant. On est presque à la campagne".

Et la recette ? "C’est une clientèle composée majoritairement d’habitués. On va continuer à faire du traditionnel, je vais juste apporter ma personnalité et mon amour pour ce métier. Il n’est pas question d’inventer des métiers. Je vais rester classique et partager ce que je sais faire...".

Jean-Michel Fournier s’était formé pour devenir électricien. Avec pour objectif la maintenance des barrages hydroélectriques de la Truyère. Pas franchement original pour cet enfant de Montézic car, s’il est né à Rodez, le 6 novembre 1969, il a, en effet, grandi dans ce village situé sur le plateau de la Viadène, avec les pieds dans le ruisseau des Vergnes. En fin de compte, il n’a jamais sillonné ces galeries souterraines, préférant "turbiner" à Paris !

Car, si sa première expérience a eu pour décor le bar du camping des Tours à Saint-Amans-des-Côts, il est ensuite monté à la capitale... Pour ne plus jamais en redescendre ! Le seul de la fratrie à l’avoir fait puisque ses deux frères et sa sœur sont restés au pays, notamment à Espalion. Ses premières armes dans le service ont eu lieu au Café Beaubourg. Il a ensuite enchaîné les expériences. Comme gérant tout d’abord, avant d’avoir les clés de divers établissements : brasseries, tabac-jeux, cave à vins et à cigares, hôtel, restaurants...

Situé 9 rue de l’Ambroisie, dans le 12e arrondissement de Paris (ligne 14 du métro, station Cour Saint-émilion), le Café de Pauline est ouvert six jours sur sept, avec une fermeture hebdomadaire le dimanche, de 9 heures à minuit, avec service continu et happy hours. Réservations et renseignements au 01 43 40 45 79.
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