Détection, carnet de santé, sixième centre de développement... voici le nouveau plan sur les troubles du neurodéveloppement et l'autisme

  • Emmanuel Macron, mardi 14 novembre, à la Maison de l’autisme d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis).
    Emmanuel Macron, mardi 14 novembre, à la Maison de l’autisme d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis). MaxPPP
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Centre Presse Aveyron

Un Français sur six est concerné en France. Un plan de 680 M€ a été annoncé mardi 14 novembre.

Scolarisation accrue, diagnostic précoce, recherche musclée… Emmanuel Macron a présenté, mardi après-midi, une nouvelle stratégie nationale 2023-2027 pour l’autisme, élargie à l’ensemble des troubles du neurodéveloppement (TSA, Dys, TDAH, TDI), soit une personne sur six en France, lors d’un déplacement à la nouvelle Maison de l’autisme d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis).
Accompagné d’Aurore Bergé, ministre des Solidarités et des Familles, et de Fadila Khattabi, ministre déléguée chargée des Personnes handicapées, le chef de l’État a détaillé les principales mesures de ce plan d’un montant de 680 M€.

Les "parcours de vie" des personnes atteintes d’un trouble du neurodéveloppementaux "restent encore trop chaotiques dans notre pays", a estimé Emmanuel Macron. Cette stratégie de l’État, "ce ne sera jamais la réponse parfaite car ce sont des vies singulières mais on veut une approche la plus humaine et individualisée possible", a-t-il expliqué.

Cela passera par une meilleure scolarisation. Les dispositifs qui ont été mis en place pour accompagner les élèves à besoin spécifiques seront quasiment doublés. 380 dispositifs supplémentaires (UEMA, UEEA, DAR, etc.) viendront compléter les 410 créés depuis 2018.

101 professeurs ressources TND supplémentaires seront également déployés pour renforcer l’appui aux enseignants.
"Au-delà du lycée, l’accès à l’enseignement supérieur sera facilité pour permettre aux étudiants de poursuivre leurs études dans les meilleures conditions", souligne le gouvernement.

L’accent sera mis aussi sur la détection précoce pour les enfants de 0 à 6 ans. Le carnet de santé intégrera une grille destinée à aider les soignants à poser un diagnostic au plus tôt.

"Comme la courbe de poids ou le suivi des vaccins, il faut pouvoir se pencher de manière attentive et précise sur ce développement lors de chaque examen obligatoire de santé. Ce premier repérage permettra de diriger le plus tôt possible les enfants vers les plateformes de coordination et d’orientation en cas de doute", explique Fadila Khattabi, dans Le Figaro.

Un sixième centre d’excellence

L’exécutif souhaite aussi renforcer la recherche, avec la création d’un sixième centre d’excellence. "On y intégrera l’Institut de recherche sur le cerveau de l’enfant", basé à Paris, a ajouté Emmanuel Macron.

Le président de la République promet aussi une meilleure formation des professionnels "qui repèrent, diagnostiquent et accompagnent", des médecins aux enseignants, en passant par les assistantes maternelles.

"Aujourd’hui, on identifie beaucoup mieux les enfants atteints de troubles autistiques, il faut maintenant que l’on forme mieux les enseignants qui les suivent au cours de leur scolarité", a fait valoir le chef de l’Etat.

Autisme : des associations inquiètes

La stratégie du gouvernement ayant été élargie à l’ensemble des troubles du neurodéveloppement, différentes associations se sont inquiétées de la disparition du mot autisme du plan d’action.

"Élargir cette stratégie à tous les troubles du neurodéveloppement apparaît plus cohérent pour renforcer la recherche, a défendu mardi 14 novembre Fadila Khattabi dans Le Figaro. De plus, la moitié des personnes autistes ont un autre trouble associé, il semble indispensable de proposer une approche globale pour une prise en charge de qualité. En aucun cas on ne peut parler de désengagement."
 

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