Elke Sahuquet, installée à Toulouse : "J’ai découvert l’archéologie par hasard"

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  • En Alaska, Elke Sahuquet a aussi profité de la nature majestueuse. En Alaska, Elke Sahuquet a aussi profité de la nature majestueuse.
    En Alaska, Elke Sahuquet a aussi profité de la nature majestueuse. Reproduction L’Aveyronnais
  • Elke Sahuquet. Elke Sahuquet.
    Elke Sahuquet. Reproduction L’Aveyronnais
Publié le
Emmanuel Pons

La jeune archéologue Elke Sahuquet, originaire de Lavernhe-de-Sévérac installée à Toulouse, vient de passer deux mois en Alaska sur un chantier de fouilles. L’occasion aussi de découvrir toute la beauté sauvage de cet État américain.

Je voulais faire médecine ou être infirmière", se souvient Elke Sahuquet. Alors c’est à Clermont-Ferrand que la jeune femme, née en 1998 à Rodez et qui grandit à Lavernhe-de-Sévérac, part étudier après son bac décroché au lycée Monteil, où elle était interne. Mais elle n’obtient pas le concours et repart à zéro. Et rentre à Toulouse : "Pourquoi pas l’archéologie ?", lui suggère alors son grand frère, Manuel. "Moi, j’avais l’image d’Indiana Jones", sourit l’Aveyronnaise qui s’inscrit alors à la fac Jean-Jaurès en licence d’histoire de l’art et archéologie avec option histoire contemporaine. Et c’est le coup de foudre pour cette activité dont elle ignorait tout, quelques semaines plus tôt. Et la rencontre avec "Nicolas Valdeyron et François Bon, deux professeurs passionnants" qui conforte Elke Sahuquet dans son choix d’orientation.

L’Alaska, un rêve qui se réalise

Très vite, ils lui proposent de participer à un chantier de fouille, à Gramat dans le Lot. "C’était ma première mission, se souvient-elle. Le travail sur site, c’est super intéressant ! La journée, on était sur le chantier et, le soir, on participait à des débats avec des spécialistes qui venaient nous voir. C’était très enrichissant !"

Nos parents nous ont toujours poussés à réaliser nos rêves. Et j’ai toujours eu le soutien de ma famille dans mes choix. Avec mes quatre frères et ma sœur, on a vraiment beaucoup de chance !

Une façon de mêler travail en extérieur, sur le terrain, et science puisque la jeune archéologue poursuit ses recherches, la moitié de l’année, dans le labo Traces, encadrée par Jean-Marc Pétillon et Benjamin Marquebielle. Deux aspects de son travail qui la passionnent. Depuis cinq ans, elle passe ainsi tous ses étés à fouiller, principalement dans le sud-ouest de la France.

Elke Sahuquet.
Elke Sahuquet. Reproduction L’Aveyronnais

Mais son dernier terrain de jeu, au retour de mission au Mas d’Azil, en Ariège, l’a conduite bien plus loin, de l’autre côté de l’Atlantique où, dans le cadre de son master 2 dont le sujet de mémoire est les armes en bois de cervidés à la préhistoire, elle vient de passer deux mois en Alaska "Quinze ans que j’en rêvais !", se réjouit-elle. Elle s’intéresse en effet "aux stratégies de pêche et de chasse actuelle au harpon en territoire subarctique".

Elke Sahuquet.
Elke Sahuquet. Reproduction L’Aveyronnais

Un premier mois de mission archéologique avec deux camarades, sur le site de Little Panguigue Creek, sur les traces des premières occupations humaines sur le territoire américain. Suivi d’un second mois à partager le quotidien de Simon, un musher – qui élève des chiens de traîneau. "J’ai passé les trois premières semaines à travailler – en échange, j’étais nourrie et logée – puis une semaine, seule dans une cabane au milieu de la forêt, près du glacier McCarthy, dans le sud de l’État, pour pêcher le saumon."

"Souvent, je survends l’Aveyron"

Au plus près de la population locale, pendant ce séjour en Alaska, la jeune femme se souvient d’avoir fait de belles rencontres et d’avoir été marquée par les paysages. "L’été en Alaska, raconte-t-elle, ça ressemble à l’automne sur le Lévézou."

De retour à Toulouse, la jeune archéologue achève son mémoire avant d’entamer ses premières missions comme technicienne de fouilles sur des campagnes préventives, puis comme régisseur des collections dans un musée de Grenoble.

Elke Sahuquet sur un chantier de fouilles.
Elke Sahuquet sur un chantier de fouilles. Reproduction L’Aveyronnais

Amenée à beaucoup se déplacer pour ses études et son futur métier, Elke Sahuquet reste très attachée à son département d’origine. "Souvent je survends l’Aveyron, sourit-elle. On a vraiment de la chance d’avoir toute cette nature, ces paysages, autant de diversité. C’est vraiment le département parfait !"

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