Les clowns à l'hôpital, c'est (presque) fini : en Aveyron, l’association Grosbobo met fin à ses activités

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  • Présentation de tous les outils chirurgicaux aux enfantspar Lilian Lamagat, infirmier, sous l’œil des mannequins de Grosbobo.
    Présentation de tous les outils chirurgicaux aux enfantspar Lilian Lamagat, infirmier, sous l’œil des mannequins de Grosbobo.
Publié le
R. B. L.

Après 25 ans à dédramatiser le milieu hospitalier aux yeux de 15 000 écoliers, l’association decazevilloise met fin à une belle aventure.
 

L’association Grosbobo a annoncé dans un communiqué qu’elle mettait fin à ses activités. Créée par deux soignants de l’hôpital de Decazeville, Muriel et Lilian Lamagat, elle intervenait auprès des plus jeunes pour dédramatiser l’hôpital, leur montrer que si la scie qui coupe les plâtres fait énormément de bruit, mais ne fait pas mal, et que tout est fait pour les soulager et ne pas les faire souffrir.

Un quart de siècle à faire rire les malades

Une fin "au grand regret de l’hôpital" commente Christelle Dumoulin, directrice déléguée de l’établissement : "L’association était ancrée et appréciée par les enfants. Quand on recevait des jeunes pour leur faire des points ou un plâtre, ils n’avaient pas peur. C’était facilitant."

Après 25 ans d’existence, Grosbobo a vu passer dans ses ateliers hospitaliers plus de 15 000 écoliers de grande section de maternelle, CP ou CE, des écoles de tout l’Aveyron mais aussi du Lot et du Cantal.

Après le Covid, l'incendie

Une action "exemplaire" qui faisait "rayonner l’hôpital de Decazeville au-delà du territoire", appuie Jean-Paul Boyer des amis du Tous ensemble, qui regrette "que la direction n’ait pas créé les conditions pour que ça continue".

En effet, déjà affaibli par la Covid-19, l’association avait perdu ses locaux à la suite de l’incendie. "Une problématique logistique actuellement non résolue", indique l’association.

"Dans leurs locaux, nous avons mis la pharmacie et la kinésithérapie, des services indispensables à l’hôpital. En termes de capacité, nous avons cherché toutes les solutions mais nous n’avons pas d’autres locaux actuellement", explique la directrice déléguée, qui espère que d’autres bénévoles pourront reprendre le flambeau après la fin des travaux. Un scénario peu envisageable tant l’association, en sommeil depuis la pandémie, manquait également de bénévoles.

"Nous aurions pu mettre notre activité en sommeil une année de plus et refaire vivre Nini et Jojo en 2025… Mais la grande majorité de l’équipe Grosbobo est maintenant en retraite. De plus, comme chacun sait, l’évolution difficile des conditions de travail dans le domaine de la santé n’est pas propice à l’organisation d’une relève active, investie, et durable", avoue l’association dans son communiqué. "Notre plus grand regret, au-delà des moments mémorables que nous avons vécus ensemble, est de ne pas pouvoir faire perdurer cette belle mission auprès des enfants."

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