Un fichier ADN des chiens pour éviter les crottes sur les trottoirs ? L'idée fait son chemin en Occitanie

  • La crotte de chien sur le trottoir, un fléau urbain.
    La crotte de chien sur le trottoir, un fléau urbain. Capture d'écran - France 3
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Après Béziers dans l'Hérault, la ville de Mazamet dans le Tarn envisage d'instaurer cette mesure pour garder ses trottoirs propres.
 

Les crottes de chiens sur les trottoirs, c'est pas le pied, surtout quand on le met sur l'une d'entre elles en marchant : devant ce fléau d'hygiène publique, et pour lutter contre ces incivilités, la municipalité de Béziers dans l'Hérault a instauré depuis mi-juillet 2023 un fichage ADN des chiens des habitants de la ville. Une première en France alors que la pratique est assez répandue ailleurs, en Espagne notamment où Malaga, Valence et plus d'une quarantaine d'autres villes appliquent la mesure, qui aurait permis une réduction des déjections canines jusqu'à 80%.

De la traçabilité de la crotte de chien

Concrètement, tout habitant qui promène son chien en centre-ville de Béziers doit avoir avec lui la carte d'identité ADN de son animal, réalisable par prélèvement salivaire chez un vétérinaire pour la somme d'environ 60€. Non seulement le propriétaire du toutou est verbalisable s'il n'a pas cette carte (autour de 40€), mais surtout, la crotte de chien inopinément laissée sur le trottoir  devient "traçable", et le propriétaire du chien indélicat peut recevoir chez lui une facture pour frais de nettoyage qui se monte à 122€ à Béziers.

Cette expérimentation biterroise est prévue pour deux ans, mais d'ores et déjà, les retours sont positifs, et les déjections canines ramassées par les employés municipaux se font moins nombreuses, à la grande satisfaction des habitants.

Mazamet à son tour ?

L'exemple de Béziers a tapé dans l'oeil d'Olivier Fabre, le maire Divers droite de Mazamet dans le Tarn, régulièrement interpellé par ses administrés sur la propreté des trottoirs ou des espaces verts de sa ville. Puisque les distributeurs de sacs plastique pour ramasser les crottes, payés par des fonds publics, sont peu efficaces et peu utilisés, le maire envisage désormais une méthode un peu plus "coercitive", raconte La Dépêche du Midi. Et instaurer donc un fichage ADN des chiens mazamétains. Le coût de ces cartes ADN des toutous serait à la charge de la municipalité, mais amorti selon lui par les futures amendes.

Pour l'instant, la mesure est en phase de consultation auprès de la population de Mazamet, mais les premiers retours sont positifs, selon Olivier Fabre, qui prendra une décision début 2024. Afin que les chiens de sa ville montrent enfin patte blanche.

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