Rodez. CLSPD : La sécurité passe par la prévention

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  • La police reste, évidemment, un des partenaires de terrain majeur du CLSPD millavois.
    La police reste, évidemment, un des partenaires de terrain majeur du CLSPD millavois. photo maxime cohen
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frédéric mayet

Méconnu, le CLSPD (conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance) est une instance qui, à Millau, repose notamment sur la coordination d’une chargée de mission très investie.

Cinq lettres pour un sigle, CLSPD (conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance) méconnu du grand public. "Depuis 2021 toutes les communes de plus de 5 000 habitants ont obligation d’en être dotée." Fatima Driouech, chargée de mission de la Ville de Millau assure, aussi, la coordination, depuis 2018, de cette instance où se retrouvent diverses institutions et acteurs locaux. "Il est présidé, une fois par trimestre, obligatoirement par madame la maire. Y siègent le procureur de la République, la sous-préfète et le président du Département. Une fois l’an il y a également une assemblée plénière." Police nationale et municipale, Éducation nationale, protection judiciaire de la jeunesse, déléguée aux droits des femmes sont également des acteurs incontournables.

À Millau, quatre commissions distinctes ont été définies (jeunes exposés à la délinquance, tranquillité publique, violences intrafamiliales et violences faites aux femmes, prévention de la radicalisation). Avec, pour chaque point, l’idée d’être "d’abord sur la prévention." Avec des actions de terrain financées par l’État via le FIPD (fonds interministériel de prévention de la délinquance).

Contre les conflits de voisinage et les addictions

" Le tissu associatif qui œuvre dans le champ de l’éducation populaire (MJC, Myriade, centres sociaux), médico-social (Trait d’union, Accueil Millau Ségur…) a aussi toute sa place" insiste Valentin Artal, adjoint délégué à la citoyenneté et à la prévention. Jean-Claude Benoît, conseiller à la sécurité, résume la finalité : "on travaille pour ne pas avoir à arriver au répressif. Même si, parfois cela ne suffit pas." Et l’élu de pointer "les conflits de voisinage souvent liés à des personnes qui se sont isolées durant la pandémie et qui ont eu du mal à reprendre une vie normale. Les gens sont un peu plus agressifs."

Valentin Artal, lui, décrit le travail autour des violences intrafamiliales. "Nous travaillons sur des actions liées à la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, samedi 25 novembre. Début janvier nous aurons aussi une action sur cette thématique." Récemment, aussi, "en partenariat avec des représentants du monde judiciaire ont été organisés des temps d’intervention dans des classes des lycées millavois Jeanne d’Arc et Jean-Vigo. Des élèves ont ensuite pu rencontrer des avocats pour, éventuellement, soumettre des situations personnelles problématiques."

Un travail est également mené autour des addictions (drogue, alcool), notamment auprès des lycéens. "Sur la radicalisation nous avons, voici trois ans, développé un outil artistique autour du théâtre." Soit une pièce adaptée du texte "Lettres à Nour" de Rachid Benzine dont le personnage principal, jeune femme de 20 ans, est parti en Irak rejoindre l’homme qu’elle a épousé, un lieutenant de Daech. "Plus de 220 élèves avaient assisté à la représentation, se souvient Fatima Driouech. On m’en parle encore et cela prouve qu’on peut travailler pour déconstruire les dérives sectaires."

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