C'est quoi le corps ? Les oeuvres de Sarah Butsavage à la galerie Bshop de Rodez

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  • Sarah Butsavage aime la couleur et en joue, pour en faire un personnage de premier plan.
    Sarah Butsavage aime la couleur et en joue, pour en faire un personnage de premier plan.
Publié le
Salima Ouirni

La jeune artiste explore à la fois les formes et les couleurs pour une création dans les pas des surréalistes.

Sarah Butsavage n’est pas inconnue du public aveyronnais. Elle a déjà exposé à Rignac, à l’invitation de Gérard Marty. Elle revient cette fois-ci, à la galerie Bshop, rue Béteille. Continuant dans son élan artistique, elle y propose ses tableaux, dans des couleurs franches, sans dégradés. Pour arriver à cet effet, dans le style trompe-l’œil, elle appose sur les fonds blancs, des aplats comme des sortes de collages, où le sujet est à la fois figuratif et abstrait.

Cette abstraction a tout de même du corps. "C’est comme le corps exquis ", dit-elle. Il se retrouve comme un fil rouge à travers ses créations. Il y a même quelque chose de surréaliste dans ses personnages à la fois difformes, sensuels et émouvants. " Il y a un sens, du sens et de l’ambiguïté", confie l’artiste, pour expliquer, dans un français impeccable, mâtiné d’un accent américain (elle est née à Philadephie) sa recherche artistique. Elle se torture l’esprit, s’interroge : c’est quoi le corps ? Et plus précisément celui de la femme ? Qui est la femme ? Elle veut la faire poser, dans ses œuvres, comme une affirmation, et moins qu’un personnage qui subit le regard, celui des hommes, en particuliers, et tous ceux qui jugent.

Entre poésie et philosophie

Depuis sa grossesse, Sarah Butsavage se questionne sur la féminité, sa fragilité, sa vulnérabilité. "La femme n’est pas qu’une guerrière, elle peut tomber, porter le poids de l’existence, douter en se regardant sans un miroir, en se maquillant, à la lumière et en se posant la question, est-ce que je suis bien ?"

Les œuvres de Sarah Butsavage interpellent. Elles sont comme une limite entre la poésie et la philosophie, celui du courant surréaliste. Elle invente ses couleurs, pour se raccrocher à une certaine réalité, tout en s’interrogeant sur "son incapacité à saisir quelque chose de fixe", confie-t-elle en citant Kierkegaard. Sa représentation n’est pas figée. "C’est celui qui regarde qui voit ce qu’il voit". Alors pour se faire vraiment un point de vue sur ces œuvres "mouvantes", le mieux est donc d’aller les voir, accrochés, dans le bel écrin de l’espace Bshop, au sein d’une ancienne chapelle, jusqu’au 2 décembre, du mardi au samedi de 14 heures à 18 h 30..

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