L'Aveyronnaise Loïs Aurières, prétendante à la houlette de pastourelle de la Ligue auvergnate

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  • Si elle est née à Athis-Mons (91), Loïs Aurières est très attachée à l'Aveyron. Et c'est d'ailleurs en tant qu'ambassadrice de son département d'origine qu'elle briguera, samedi soir au Pavillon Baltard, le titre de pastourelle de la Ligue auvergnate et du Massif Central.
    Si elle est née à Athis-Mons (91), Loïs Aurières est très attachée à l'Aveyron. Et c'est d'ailleurs en tant qu'ambassadrice de son département d'origine qu'elle briguera, samedi soir au Pavillon Baltard, le titre de pastourelle de la Ligue auvergnate et du Massif Central. Reproduction L'Aveyronnais
Publié le , mis à jour
Rui DOS SANTOS

Originaire de Saint-Julien-de-Piganiol par son père et de Cantoin par sa mère, cette étudiante dans le cinéma à Paris, âgée de 19 ans, sera, samedi 9 décembre, sur la scène du Pavillon Baltard 
à Nogent-sur-Marne. 

Virginie Fel en 2007, Aurélie Portal en 2008, Emilie Picou en 2009, Sandrine Mouret en 2010 et Laury Cazals en 2015. Après quatre victoires de rang et un retour gagnant cinq ans plus tard, l’Aveyron a signé un nouveau coup d'éclat l’année dernière puisque Chloé Vernhes (28 ans) est la brillante tenante du titre.

Qui va lui succéder au palmarès de la pastourelle de la Ligue auvergnate et du Massif Central ? Roulement de tambour... Ou plutôt de cabrette. Le verdict tombera, samedi 9 décembre, à l’occasion de la Nuit arverne, servie au Pavillon Baltard à Nogent-sur-Marne.

Force est d’ailleurs de reconnaître que le département se taille la part du lion dans ce concours. Il suffit, en effet, d’emprunter la machine à remonter le temps. Morceaux choisis : Karine Odoul en 1999, Patricia Belguiral en 1987, Isabelle Guibert, devenue depuis Cazals et actuelle présidente de la Ligue, en 1985, Martine Fau un an plus tôt, Marie-Hélène Poujol en 1980, Brigitte Vernhes l’année d’avant ou encore Sylvette Granier en 1977.

Pour cette nouvelle édition, la dernière avant de souffler les cent bougies de l’événement, les espoirs aveyronnais reposent sur les épaules de Loïs Aurières. Née à Athis-Mons (91), en 2004, elle a toujours vécu en banlieue parisienne, dans l’Essonne précisément, mais les racines de ses parents ont puisé leurs forces en Aveyron. Elle est ainsi originaire de Cantoin et Campagnac par sa mère, de Saint-Julien-de-Piganiol par son père.

Après une scolarité classique, et un baccalauréat général en poche ("J’étais moyenne en plutôt tout avec, comme spécialités, notamment, anglais et informatique"), elle a choisi la voie dont elle rêvait depuis longtemps. "J’ai toujours voulu faire du cinéma et des effets spéciaux", confirme-t-elle. Elle est en deuxième année d’études supérieures en concepteur-technicien des effets spéciaux numériques.

Inspirée par trois femmes de sa famille

Cette école, qui dure trois ans, est Porte de Versailles, dans le 15e arrondissement. "J’imagine trouver un métier dans la post-production, souligne l’intéressée. Ce n’est pas le fruit du hasard car il y a un virus qui circule dans la famille. Ma grand-mère, ma mère et ma tante ont toujours une caméra à la main ! Dès mon plus jeune âge, j’ai été bercée par ces films familiaux".

Ces trois femmes ont également compté dans sa décision de se présenter au Pavillon Baltard pour décrocher la célèbre houlette puisque, elles aussi, ont défilé sur le podium : sa mamie Solange Constan, qui s’appelait encore alors Sebrier, en 1968, sa maman Aurore Constan Aurières, élue pastourelle de la Ligue en 1995, et, enfin, sa tatie Flore Constan, qui a décroché l’écharpe
de première demoiselle d’honneur en 1992. Bon sang ne saurait mentir !

"Il y a longtemps que je dis que je vais me présenter à cette élection, assure, avec un beau sourire, Loïs Aurières. C’est le moment. J’ai certes une année chargée mais qui peut prêter à faire autre chose".

"J’aime la danse, le folklore, la musique"

A quelques jours du grand soir, l’étudiante aveyronnaise âgée de 19 ans est "très à l’aise" dans ses baskets : "Dans quel état d’esprit je suis ? Ca va bien. C’est une joie de représenter l’Aveyron. Je suis heureuse d’être l’ambassadrice de ma région, de mes racines".

Elle va se frotter à quatre autres candidates, dont deux qu’elle connaît bien : elle a déjà dansé avec Perrette Falsquelle (Lozère) et a pratiqué la gymnastique, dès l’âge de 8 ans, avec Loudmilla de Jarmy (Puy-de-Dôme). Ce rendez-vous sur scène et sous les feux des projecteurs va-t-il lui donner des idées ? "Pour la Païse oui peut-être, pour Miss France non ! Je mesure uniquement 1,60 m", s’amuse-t-elle.

En attendant, elle continue de danser à la Bourrée de Paris : "C’est dans les gênes familiaux. Je fais beaucoup de danse, de folklore, en particulier dans les bals. En tant que musicienne également. Je faisais du piano quand j’étais petite et je me suis mise à l’accordéon récemment".

Malgré ces passions artistiques, Loïs Aurières trouve le temps... d’en consacrer à l’Aveyron. "C’est mon département de cœur et de sang, insiste-t-elle volontiers. Mes grands-parents paternels habitent toujours à Saint-Julien-de-Piganiol. Je descends pour les réunions de famille, l’été, et aux fêtes de Noël". Sans oublier la fidélité au marché de pays à Bercy, en octobre, au pied de L’Oustal...

Pour l'association "Les yeux du son"

Pour respecter, là également, une tradition, Loïs Aurières va porter "le plus haut possible" les couleurs d’une association. Grâce aux votes, elle collectera de l’argent pour contribuer
à sa mission...

C’est en discutant avec sa tante (sœur de son père) Sandrine Martinet-Aurières, kinésithérapeute vivant à Mâcon, mal voyante, championne de judo, dont l’immense palmarès fait état, notamment, d’une médaille d’or aux Jeux paralympiques de 2016 à Rio de Janeiro, au Brésil, qu’elle a choisi "Les yeux du son".

Créée en janvier 2001 par Timothée Adolphe, vice-champion paralympique sur 100 mètres, distance dont il est le deuxième performeur de l’histoire, cette association a pour objectif de permettre aux personnes déficientes visuelles de pratiquer de façon autonome différentes activités culturelles et sportives afin de faciliter leur intégration dans la société. "J’espère être à la hauteur", conclut l’intéressée.
 

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Les commentaires (1)
Jema Il y a 4 mois Le 05/12/2023 à 11:17

Bonne chance !