Villecomtal. La Commune de Paris toujours inspirante ?

  • Les échanges se sont poursuivis en petits groupes.
    Les échanges se sont poursuivis en petits groupes.
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CORRESPONDANT

La dernière rencontre en date des Jeudis en questions s’est déroulée à La Fabrique du Rougier. La Commune de 1871 fut le thème de la conférence de Josef Hulla et des échanges qui ont suivi. Le conférencier est auteur du livre "Paris 1871" et créateur de la radio Dissonances du Saintaffricain.

La soirée a débuté par une présentation du contexte parisien à l’époque, la guerre contre la Prusse, Les Communards ou Fédérés qui se mobilisent pour s’organiser, les Versaillais, la proclamation de la République. "L’hiver 1870 est rude, les gens sont affamés et mangent des rats et, pour les plus fortunés, les animaux du zoo." Mars 1871, élections et formation du conseil de la Commune, proclamation officielle de la Commune de Paris, nombreux décrets dont celui sur la séparation de l’Église et de l’état.

En 2 mois d’existence, la Commune a favorisé la réalisation de plus de 10 actions et pris des mesures économiques et sociales. Le 22 mai, des troupes de Thiers envahissent Paris pour mettre fin à la Commune. Les contre-attaques sont monstrueuses, "des fournées de Communards sont fusillées". Le 11 juillet 1880, l’amnistie est votée.

"La Commune n’est pas à copier, ni à imiter, mais elle peut-être source d’inspiration pour l’avenir" indique Josef Ulla. Le débat pourrait être résumé par la jolie formulation d’une participante : "Quelles sont les leçons à tirer de la Commune pour aujourd’hui ? Pouvoir continuer à rêver et bâtir un monde plus juste, plus humain, plus fraternel et plus solidaire ?". Plusieurs personnes se sont prononcées sur le caractère novateur des Communards qui construisaient tout en avançant. D’autres ont relevé la limite géographique de la Commune, Paris.

Joseph Ulla a rappelé que ce soulèvement populaire avait été précédé de plusieurs années de rencontres entre les gens, dans les cafés, dans les clubs, un peu à l’image de ce que font les Jeudis en questions. La parole se libérait, les gens s’emparaient de divers thèmes de société et construisaient ensemble. "La préhistoire de cette Commune, a-t-il dit, il faut la chercher dans le brouhaha, l’enthousiasme, la fièvre qui montait dans les réunions populaires et les clubs parisiens dès 1869."

Une intervenante a clos la rencontre en disant que, ce que lui inspirait ce débat, "c’est qu’il fallait continuer à ce que les gens sur un territoire donné (un village, une commune, un quartier), se rencontrent, s’emparent de sujets locaux, comme le maintien du tissu rural qui peut passer par la création d’une épicerie sociale, discutent et construisent ensemble. Continuer à penser, échanger, discuter, de façon globale, et agir selon ses possibilités, ses moyens, sur un secteur géographique et social à la portée de chacun".

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