"Un symbole fort pour la communauté éducative" : une salle Samuel-Paty baptisée au lycée Savignac de Villefranche-de-Rouergue

  • Les jeunes lycéens ont inauguré la salle, en présence des professeurs et de la communauté éducative.
    Les jeunes lycéens ont inauguré la salle, en présence des professeurs et de la communauté éducative.
Publié le
Benoît Donnadieu

Professeurs et élèves ont inauguré une nouvelle salle Samuel Paty. "Un symbole fort pour la communauté éducative".

Six mois après le lancement de ce projet, à la demande des enseignants, la salle de conférences du lycée Raymond-Savignac a été renommée salle Samuel Paty.

Une plaque commémorative

L’inauguration officielle a eu lieu devant plusieurs élèves, professeurs, élus et autres représentants de la communauté éducative. Une plaque commémorative orne désormais l’entrée.

"Nous honorons la mémoire de Samuel Paty car nous le lui devons, ainsi qu’aux enseignants courageux et à nos élèves, qu’il nous appartient de protéger", a déclaré Valérie Blanc, proviseure du lycée.

"Nous le lui devons"

"C’est un projet symbolique qui nous tenait à cœur", ajoute Jean-François Hébrard, professeur d’histoire-géo et de Français au lycée. "C’est une commémoration importante pour notre communauté éducative, afin de ne pas oublier et expliquer. Enseigner c’est transmettre des savoirs, éveiller les consciences, apprendre à raisonner, pour ne pas que le fanatisme et la bêtise gagnent".

Enseigner c’est transmettre des savoirs, éveiller les consciences, apprendre à raisonner, pour ne pas que le fanatisme et la bêtise gagnent

"L’idée de donner ce nom nous est venue très tôt après l’assassinat de Samuel Paty", renchérit Isabelle Escudier, professeure d’histoire-géo. "Il est important d’honorer la mémoire de ce professeur engagé dans sa mission. Cela permet aussi de réaffirmer notre engagement en faveur de la laïcité, de la liberté d’expression et du vivre ensemble".

Les élèves ont ensuite pris la parole pour rendre hommage à Samuel Paty. "Avec cette salle, nous commémorons celui qui aurait pu être notre professeur", déclare Prune Caillac, coprésidente de la maison des lycées.

"Nous assurons la transmission de la mémoire pour faire en sorte que les générations futures n’oublient surtout pas. Pour nous, les adultes de demain, il est essentiel de lutter contre les obstacles de la liberté et de conserver notre esprit critique".

"Ce projet arrive à point nommé au vu de l’actualité violente dans les Yvelines", a conclu François Hébrard. En référence à l’incident dans un collège du département, où une enseignante a été diffamée par des élèves et parents après avoir montré "Diane et Actéon" de Giuseppe Cesari, un tableau sur lequel figurent des femmes nues.
benoit donnadieu

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