Sébazac-Concourès. L’agroécologie, une réponse aux défis climatiques et à l’autonomie alimentaire

  • De droite à gauche : Marc Dufumier, scientifique,Gilles Pérole, maire de Mouans-Sartoux, et la responsable de l’alimentation à l’Apaba.
    De droite à gauche : Marc Dufumier, scientifique,Gilles Pérole, maire de Mouans-Sartoux, et la responsable de l’alimentation à l’Apaba.
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CORRESPONDANT

Marc Dufumier, chercheur et auteur de nombreux livres sur l’agroécologie aux côtés de Gilles Pérole, élu à Mouans-Sartoux, commune très engagée en matière d’alimentation bio et locale, étaient les invités de l’Apaba (Association pour la promotion de l’agriculture biologique en Aveyron).

L’objectif, montrer que l’agroécologie peut répondre à la fois aux défis du changement climatique et à l’autonomie alimentaire d’un territoire.

Marc Dufumier faisait le constat de l’épuisement des terres causé par les intrants.

Il faut du rendement, il faut donc éliminer tout organisme susceptible de causer du tort à la plante. Avec des conséquences désastreuses sur la santé humaine. Alors que scientifiquement, il est prouvé aujourd’hui que des pratiques plus vertueuses sont possibles. Le respect de la terre, de ceux qui la travaillent et de ceux qui consomment. Certes, les produits chimiques baissent depuis 2 ans mais le bio a du mal à faire sa place. Gilles Pérole, maire d’une commune, affirme qu’il est possible, si on s’en donne la peine, d’alimenter les collectivités, notamment les cantines, en aliments bio.

En 4 ans, les cantines (1 200 repas) sont passées au bio sans surcoût. Les élus se sont penchés sur le gaspillage et sont arrivés à récupérer des produits alimentaires dans les poubelles. "On jette un tiers de l’alimentation des cantines" déclare l’édile. L’exemple des enfants rejaillit sur les familles. Une maison de l’alimentation durable a été ouverte.

En 5 ans, l’alimentation de Mouans-Sartoux a baissé de 20 % l’impact carbone. "Bio, local et équitable, c’est possible." Moins d’intermédiaires égalent moins onéreux. Il faut aussi que les agriculteurs soient payés au juste prix. en rémunérant mieux le travail. Il est important de travailler de concert avec les scientifiques qui ont des solutions à proposer.

Informer, former, faire de la pédagogie, c’est le rôle des collectivités locales.

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