Miss France 2024 : "Les mots peuvent blesser plus que certains gestes", réplique la lauréate, Ève Gilles

La 77e élection de Miss France a fait triompher Ève Gilles, candidate du Nord Pas-de-Calais, samedi 16 décembre 2023. Parmi les nombreuses réactions qui ont ponctué la soirée mais aussi les semaines précédant la cérémonie, certaines ont visé la jeune femme de 20 ans sur son physique. La lauréate a répondu.

"Les mots peuvent blesser plus que certains gestes"

Dans un entretien accordé à la Voix du Nord, l'étudiante en deuxième année de mathématiques a d'abord été lancée sur la question qui lui avait été posée au sujet du harcèlement scolaire, samedi soir. "Les gens ne se rendent pas compte que les mots peuvent blesser plus que certains gestes", a-t-elle répondu. Personnellement, les mots et le body shaming que j'ai pu subir m'ont blessée."

Au moment de savoir s'il s'agit de critiques récentes, l'intéressée réplique par l'affirmative, et fait part du "body shaming que j'ai subi sur les réseaux sociaux après la parution de certaines photos officielles du comité Miss France. Certaines personnes ont commencé à se déchaîner. C'est assez dur". 

Cheveux, morphologie...

Première Miss France aux cheveux courts, Ève Gilles l'assure : "je m'attendais à recevoir des critiques sur mes cheveux, donc j'étais prête. Mais je ne m'attendais pas à subir des critiques sur mon corps. Le corps, on ne le choisit pas, une coupe de cheveux, on peut la modifier". 

Relancée sur son choix capillaire, la lauréate de 20 ans explique ne pas avoir "envie d'être considérée comme la miss aux cheveux courts. Oui, je suis la première miss aux cheveux courts, mais je ne suis pas que la miss aux cheveux courts. Si j'ai les cheveux courts, c'est juste que j'ai eu envie de les couper, rien d'autre, il n'y a pas besoin de s'étendre".

"On a tous nos imperfections"

Quelques minutes seulement après sa victoire à Dijon, samedi soir, Ève Gilles avait dénoncé le "body shaming", que l'on "subit au quotidien. On a tous nos imperfections. Chaque femme est différente, nous sommes tous uniques", poursuivait-elle en déclarant vouloir "défendre les femmes fortes. Personne ne doit vous dicter qui vous êtes".